87-bis et arrières-pensées du pouvoir et du patronat

mardi 28 juillet 2015
par  Alger républicain

Qu’ont apporté le fameux article 87 et son succédané le 87 bis du code du travail, appliqués ou pas encore- articles destinés à faire rêver ceux qui y croyaient et ceux qui feignaient d’y croire ? Une amélioration du pouvoir d’achat des ouvriers et des classes laborieuses ? Faut pas rêver !

Fallait-il les abroger ou les amender, ces fameux articles, s’interrogeaient leurs pères fondateurs ? Aucun d’entre eux ne s’est posé sérieusement le problème. Mais alors que fallait-il faire ? Certains, à vrai dire rarissimes, évoquaient son abrogation d’autres, les plus nombreux, un amendement du 87 à remplacer par son bis. Là était la question, comme disait un célèbre auteur anglophone.

Les palabres ou plutôt les blablablas de ces messieurs faisaient-ils des progrès ? Elles se concluaient et se concluent toujours par des réformettes bidons soutenues par les béni-oui-oui responsables de l’UGTA, du FLN et d’autres partis qui ne reculent devant aucun « sacrifice » pour plaire au patronat encore et encore et toujours avide, plus avide de gros sous.

Le véritable résultat de ces circonvolutions cérébrales ? Toujours rien pour les plus pauvres de nos concitoyens, beaucoup pour le patronat, lequel, crise ou pas crise, continue joyeusement à s’en mettre plein les poches.

Leurs arguments ? Il ne faut tout de même pas exagérer en ces temps difficiles, en ce temps de diminution des sous que rapportaient et que rapportent encore les hydrocarbures. Mais pas seulement les hydrocarbures objecte-on …

La preuve ? Les énormes bénéfices des multinationales, des grosses sociétés et des sous-traitants qui participent à la construction des infrastructures qui sont sans urgence et pleines de vices de construction.

Vous avez dit article 87 ou 87 bis ? Oui, pour mieux étouffer les revendications des travailleurs qui connaissent et savent reconnaitre les arrière-pensées du pouvoir et du patronat.

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Alger républicain

25.07.15