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Aperçus en complément de l’article sur l’élection présidentielle américaine de novembre

jeudi 17 décembre 2020, par Alger republicain

Pandémie de la Covid et concentration accrue des richesses

Rien que pendant la semaine du 24 au 28 août, les 500 personnes les plus riches du monde ont augmenté leur richesse de 209 milliards de dollars. Les dix milliardaires les plus riches du monde disposent désormais collectivement de plus de 1000 milliards de dollars.

Jeff Bezos le PDG d’Amazon, qui est de loin le plus riche du monde, s’enorgueillit d’une richesse personnelle de 204,6 milliards de dollars. La richesse de Bezos a presque doublé durant la pandémie, dans une seule journée au cours de laquelle il a gagné 13 milliards de dollars.

Cette année, les plus gros gains en actions sont allés aux plus grandes entreprises, car la pandémie et l’effondrement économique sont devenus une aubaine. Un exemple parmi les nombreuses filouterie des riches, le secret de l’incroyable succès d’Apple, la société la plus valorisée au monde avec une capitalisation de plus de 2000 milliards de dollars, s’est engagée dans les plus grands rachats d’actions de l’histoire, rachetant 360 milliards de dollars de ses propres actions. Cette tactique d’auto-enrichissement gonfle la valeur des actions d’une société en les rachetant aux actionnaires, ce qui permet de leur donner de l’argent par dizaines, voir des centaines de milliards de dollars et de les enrichir encore en diminuant le nombre d’actions restantes que le investisseurs peuvent racheter. Et Apple n’est pas la seule à ce goinfrer de dollars en spéculant sur son propre capital.

La Fed n’est pas en reste, la federale reserve (banque centrale) n’a pas cessé de faire marcher la planche à billet et de les distribuer aux entreprises .

L.S.

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Le racisme aux USA et partout dans le monde capitaliste est un instrument de division des exploités et des opprimés

La difficulté de s’organiser pour les masses populaires américaines et les travailleurs est marquée par des particularités qui datent de l’époque de l’esclavage. La bourgeoisie naissante a mis en place un système ségrégationniste depuis l’époque où l’Amérique du Nord était une colonie de l’Angleterre. Ce système était lié au niveau de développement où prédominait le travail manuel dans les exploitations des régions du sud basées sur la culture du coton et de l’agriculture. Ce système présentait aussi pour elle l’avantage de diviser les exploités pour régner en fonction de la couleur de la peau. L’abolition de l’esclavage après la victoire du nord industrialisé sur le sud agricole lors de la guerre de sécession de 1861 à 1865 a laissé des séquelles.

Les discriminations raciales ont subsisté par la violence et la terreur. La ségrégation aux États Unis a inspiré l’apartheid sud-africain. La communauté noire a subi les pires atrocités et notamment les lynchages organisés par le monstrueux Ku Klux Klan qui a toujours pignon sur rue même s’il n’est plus en mesure d’organiser aussi impunément la chasse aux noirs. De nombreux autres groupes racistes l’ont épaulé par leurs descentes criminelles dans cette sinistre société américaine où des velléités génocidaires inspirées par le nazisme n’ont pas manqué. Des milliers de citoyens noirs ont été assassinés dans d’atroces conditions.

Mais silence dans la plus « grande démocratie du monde ». Ce n’est qu’en 1969 que les choses ont commencé à changer, lorsque le peuple noir a commencé à se révolter de façon plus collective et à s’organiser dans la lutte contre la ségrégation. Rosa Park, la femme courage en est le symbole.
Les séquelles du racisme perdurent encore et la communauté noire en subit les conséquences. Ce sont des miettes du système que la communauté noire peut espérer récupérer. C’est la population noire qui est la plus pauvre et la plus déshéritée même si une petite bourgeoisie noire a pu se développer. Mais la pauvreté ne touche pas que les populations noires. Elle touche aussi une grande partie de blancs, d’où un certain rapprochement entre les deux communautés.

États-Unis, « unis » est un bien grand mot. La ségrégation a mis en exergue les contradictions entre les ethnies et la notion de démocratie. Pratiquement plusieurs peuples coexistent, repliés chacun sur soi. Les hispaniques représentent un peu plus de 18% de la population américaine. Ils se sentent chez eux puisque une grande partie du territoire américain était mexicain et leur appartient. D’ailleurs, ils ne parlent entre eux que l’espagnol.

La deuxième ethnie est composée des Afro américains, les descendants des esclaves qui représentent prés de 16 % de la population américaine et pratiquement ont leur propre langage, un mélange de Créole, d’Afrikaan ou de Pidgin le langage des esclaves. Ensuite les Asiatiques 6%, les Amérindiens 2 % et d’autres ethnies.
S’agissant des blancs, la confusion est totale. Les dernières statistiques donnent à peu prés 45% de la population, mais dans ces chiffres il y a de tout, des Hispaniques, des Asiatiques et d’autres ethnies.

La diversité ethnique est le socle de la politique de division pratiquée par la bourgeoisie américaine pour se maintenir au pouvoir. Mais la lutte des classes est en train de provoquer de nouveaux rapprochements au sein desquels, la classe ouvrière est appelée à intervenir plus fortement pour briser le schéma monstrueux qui fait le jeu des exploiteurs. Dans les luttes les différences ethniques s’estompent, l’ennemi des travailleurs est le capitalisme.

Le racisme est une arme de destruction massive entre les mains du capitalisme. C’est valable dans tout les pays capitalistes. Diviser pour régner en maître, c’est leur devise.

L’adversaire principal de Hitler et des nazis, c’étaient les communistes en tant que porte-parole de la classe ouvrière et état-major de ses luttes pour renverser le pouvoir des capitalistes. Les nazis ont utilisé l’antisémitisme pour faire faire diversion en détournant le mécontentement des travailleurs.

Face à l’acuité de la crise du capitalisme, à la résistance des travailleurs aux plans de démantèlement de leurs acquis sociaux, l’Europe impérialiste orchestre aujourd’hui une grande diversion sur les thèmes de la défense de la laïcité et de la lutte contre le « séparatisme ». Les thèmes agités reflètent la réalité que la crise du capitalisme a elle-même créée et que les manœuvres impérialistes alimentent dans le monde. L’Europe impérialiste a soutenu et soutient les forces de l’intégrisme islamiste partout où celles-ci lui rendent - Egypte, Afghanistan, Algérie, Bosnie-Herzégovine, Tchétchénie, Libye, Syrie, Sahel, Ouïdours en Chine, Royingas en Birmanie, etc. sans parler de sa politique de bonne entente avec les monarchies despotiques et rétrogrades du Golfe - pour faire tomber les régimes progressistes, ou installer des équipes plus dociles.

Elle répand la frayeur chez elle pour désamorcer les luttes sociales, susciter des divisions à caractère ethnique, empêcher l’union de tous les exploités, faire oublier que la situation dans les banlieues est le fruit de la crise insurmontable de son système capitaliste.

L.S.