Après l’apologie du terrorisme et du crime Où est la justice, où sont les hommes* ?

mardi 31 mars 2015

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Abderrahmane Fardeheb Professeur chercheur en Sciences économiques assassiné le 26 septembre 1994

Y a-t-il encore un État, une justice, des hommes dans ce pays ? Il y a de quoi s’interroger après les propos tenus par le criminel Madani Mezrag, ancien chef de l’AIS, à la chaîne de télévision Echourouk.

C’est l’apologie pure et simple du terrorisme et du crime contre l’humanité. Même s’il a été gracié, d’autres pays de droit l’auraient rapidement renvoyé au cachot pour le restant de ses jours.

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Nabila Djahnine architecte, Présidente de l’Association Tighri Ntmettouth assassinée par les terroristes le 15 février 1995

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L’histoire nous enseigne que de tels individus n’ont pas droit de cité. Après la Seconde Guerre mondiale, les dignitaires nazis ont été jugés par le Tribunal international de Nuremberg et la plupart d’entre eux condamnés par pendaison. Himmler, l’ordonnateur des massacres, s’est suicidé pour ne pas avoir à répondre de ses crimes devant la justice des hommes.

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Le général Aussaresses, pour avoir révélé ses crimes durant la Guerre d’Algérie, a été condamné par une bonne partie de l’élite française et même sa propre fille l’a renié et décidé de changer de nom.

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Abderrahmane Chergou journaliste à Alger républicain, assassiné le 28 septembre 1993
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Azeddine Medjoubi comédien de théâtre assassiné le 13 février 1995

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Malheureusement, chez nous, les criminels ont pignon sur rue. Ils se permettent même d’être arrogants et de défier les gens propres et les Algériens qui défendent l’Algérie avec amour et abnégation. Madani Mezrag, assuré d’avoir le champ libre depuis qu’il a été vu au premier rang durant les campagnes électorales de Abdelaziz Bouteflika, se permet d’insulter la mémoire de tous ceux et celles qui ont été victimes de la violence terroriste.

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Il se vante même d’avoir ordonné des massacres de membres des services de sécurité et ose dire qu’il ne regrette rien. Il a même rappelé le cas de ce jeune appelé du service national qu’il a achevé alors qu’il agonisait et n’a exprimé aucun remords, révélant ainsi le visage d’un monstre qui n’a aucune humanité et aucun sentiment à l’égard de l’espèce humaine.

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Personne ne l’a dérangé après ses provocations, personne ne l’a remis à sa place.

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Amel Zanoun Zouani, étudiante en droit, assasssinée le 26 janvier 1997

Une arrogance qui fait mal et qui crée un sentiment de révolte et de colère chez tous ceux qui se sont battus pour que l’Algérie ne tombe pas dans l’obscurantisme, chez tous ceux qui n’ont pas accepté que notre pays soit livré aux fous de Dieu. Ils ont déjà fait assez de mal à ce peuple et les crimes de Daech ne sont rien comparés aux massacres de populations désarmées perpétrés par l’AIS et le GIA.

L’absence de réaction des autorités fait peur. On se demande si nos dirigeants ont une quelconque sympathie pour l’Algérie et son peuple. S’intéressent-ils simplement aux richesses du sol et du sous-sol ? De toute évidence, il n’y a plus de morale quand on voit un individu sulfureux comme Amar Saadani plastronner et que personne ne remet à sa place.

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Tayeb Belghiche

In El watan

31.03.15



* Titre modifié et images annexées par Alger républicain


Portfolio

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