Après le départ du prédateur ArcelorMittal, les Qataris, nouveaux sauveurs providentiels de l’industrie sidérurgique algérienne, se pointent à Berrahal !

lundi 30 janvier 2017
par  Alger républicain

Le complexe sidérurgique d’El Hadjar n’est pas prêt à sortir du naufrage dans lequel ArcelorMittal l’avait sciemment plongé. Les autorités algériennes ont donc décidé il y a deux ans de reprendre son contrôle. Faut-il y voir un sursaut de « nationalisme économique » ? C’est plus que douteux à voir leur passivité devant les actes de sabotage que le complexe continue à subir. L’un de ces actes que l’Expression avait rapporté il y a quelques semaines a concerné le vol d’équipements électroniques tout récemment acquis. Equipements volumineux. Ils commandent la mise en marche de l’ensemble de l’usine et qu’on ne peut subtiliser en les mettant dans sa poche ! En fait, nos autorités ont été obligées de feindre de faire quelque chose face à l’indignation des citoyens humiliés par le traitement qu’ArcelorMittal a infligé à notre fleuron sidérurgique d’El Hadjar. [...]

Et la presse nationale, majoritairement acquise à la religion du « capitalisme mondialisé » nous apprend une grande nouvelle : les Qataris - qui ont, soit dit en passant, participé à la démolition de la Libye et la Syrie - sont là, chez nous. Ils vont nous apprendre à produire de l’acier. Ils ont décidé en collaboration avec nos hauts responsables d’investir pour créer une aciérie à Annaba ! Un scoop ! [...]

L’Etat aux mains des aigrefins aux dents acérées a laissé monter l’import et le trabendo à tous les niveaux. Le complexe d’El Hadjar à l’arrêt, ses ouvriers en plein désespoir, ne sont qu’une des conséquences de cette mutation politique.

Les décideurs n’ont pas à l’esprit cette brûlure face au haut fourneau à 1400° et les torrents de sueur silencieuse des ouvriers et des ingénieurs qui ont posé les jalons de l’édification de notre sidérurgie. C’est à l’abnégation et à l’enthousiasme de ces derniers que l’on doit le démarrage de la production dans plusieurs domaines. [...]

Mais la classe ouvrière est patiente. Avec certitude son heure viendra. A force de luttes et d’effort d’organisation hors de la pression des chantres du capitalisme, « mondialisé » ou prétendument « national ».

30.01.17

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