Bachir Hadj Ali et Mohamed Khadda nous ont quittés en mai 1991

vendredi 14 mai 2010
par  Alger républicain

Hommage ? Bachir Hadj Ali et Mohamed Khadda

En mai 1991, moins d’une semaine après le décès de Mohamed Khadda (le 5 mai 1991), ce fut Bachir Hadj Ali qui nous quitta (le 10 mai 1001).

Alger républicain souhaite les rassembler tous les deux dans cette commémoration du souvenir, eux qui furent amis, camarades et frères de lutte et d’espérances et leur rendre hommage avec respect tout en leur donnant ? cette occasion, ? l’un et l’autre, la parole car nous avons pensé qu’il n’est pas de meilleur hommage que celui de rendre de nouveau accessible, ce qu’ils ont pensé et écrit.

Rendre hommage ? Mohamed Khadda, cet artiste au talent immense qui a, au cœur de son œuvre, toujours clamé son attachement ? son peuple, ? son combat et ? ses rêves ainsi que sa proximité des peuples qui avancent.

Dans un texte issu d’une réflexion sur l’art : « La colonialisation » que nous présentons, il a su dire quels objectifs réels immédiats et ? terme plus lointain, le colonialisme a visé en effectuant une massive opération d’asservissement culturel du peuple algérien.

Nous voulons que la voix de Khadda aujourd’hui s’adresse ? un peuple qu’il a su côtoyer et aimer et pour lequel, en sa qualité de d’artiste militant communiste, d’intellectuel qui analyse en marxiste la création artistique, il a jusqu’ ? son dernier souffle, donné le meilleur de lui-même. Mohamed Khadda a créé une œuvre grandiose classée aujourd’hui au patrimoine culturel de l’Algérie.

Mohamed Khadda Bachir Hadj Ali

Rendre hommage ? Bachir Hadj Ali, ce grand militant communiste, haut responsable du parti communiste algérien, homme de culture, poète et musicologue dont nous souhaiterions que les algériens se souviennent.

Il eut ? subir la plus atroce des tortures après l’indépendance de notre pays et laissa en témoignage, son livre bouleversant : « L’arbitraire » et ses poèmes « Chants pour les nuits de septembre » où s’exprimera avec un immense humanisme le poète et le communiste qu’il a été.

Bachir Hadj Ali fut grand tout en demeurant humble et modeste et toujours, fervent défenseur de la cause ? laquelle il dédia sa vie.

Nous offrons ce très beau texte où en amoureux de la belle musique populaire, il nous donne ? mieux voir comment El Anka a créé la musique chaabi, dans un de ses textes de musicologie que nous vous présentons : « El Anka et la tradition chaabi ».

Hommage et merci ? ces deux camarades qui en plus de leur travail acharné pour des « lendemains plus clairs », ont milité tous deux leur vie durant pour leur peuple, ont été de fervents communistes, hommes de culture et chercheurs de haut niveau dans la quête du beau.

Alger républicain

Aux sources du sel - Mohamed Khadda - Aquarelle