Burkina Faso : complot de la France-à-fric pour écraser l’insurrection du peuple

dimanche 2 novembre 2014

Le satrape Compaoré serait voie d’exfiltration vers le Ghana ou le Togo plus probablement. Il serait sorti de Ouagadougou, nuitamment à la faveur du couvre-feu ; un convoi de plus d’une dizaine de grosses cylindrées avec pour passagers des ministres et les fidèles du premier cercle. Ce convoi serait parti par la route et devait être relayé sur la frontière avec le Togo ou le Ghana par un aéronef de l’armée française ou américaine basées à Ouagadougou.

Après le Togo, le satrape rejoindrait sans doute en Côte d’Ivoire, à Abidjan, son épouse de Call-girl que la Françafrique lui a servi comme piège-à -miel ; ce qui facilita de décapiter la révolution brukinabè et de réussir l’assassinat de Thomas Sankara ; un de ses dignes fils que l’Afrique donne de temps à autre au monde et que l’impérialiste et le néocolonialisme prédateurs nous les arrachent dans l’écœurement absolu. Et nul doute que cette fuite a été organisée et couverte par le général félon qu’est Traoré Nobéré, un pion de la françafrique dans le dispositif militaire néocolonial en place à Ouagadougou.
C’est ce même Traoré Nobéré qui a conduit les opérations de répression des mutineries de 2011 dans le sang ; puis a engagé la radiation pure et simple des rangs de plus de 600 hommes de troupes et sous-officiers.

Impopulaire et d’une réputation d’homme borné et zélé au service du pouvoir, il a joué les atermoiements en temporisant toute la journée et la nuit du jeudi pour permettre aux rats de quitter le navire et de prendre la clé des champs.

Au moment où je vous écris ces lignes, la population et l’opposition qui ont compris son jeu le récusent et refusent de le voir conduire la transition politique qui se dessine.
C’est dire que l’agitation continue malgré le couvre-feu, que des pillages ont eu lieu toute la journée. Les voies de communication sont coupées par des incendies de barricades, de boutiques ou de domiciles de caciques en fuite.

Avec le rejet du général félon Nabéré, l’armée est en train de se fissurer ; et d’importants contingents seraient en train de rallier le lieutenant colonel Zida Yacouba après que le général Lougué Kwamé à la retraite ait refusé d’assumer la transition. Il faut donc attendre demain, ou dans les jours qui viennent, pour voir clair vers quelle direction s’orientent les événements au Burkina-Faso.

Des mouvements de troupes sont signalés. Des renforts viendraient de Bobo-Dioulasso, de Kaya et d’autres garnisons de provinces soit pour cerner les mercenaires togolais et ivoiriens qui n’ont pu se joindre aux convois de fuite ; ou pour créer un rapport de force entre factions armées divergente sur la tête de l’homme fort de la transiton.

Les aéroports sont fermés et la fébrilité sociale reste évidente.
Demain, l’opposition civile appelle à une clarification de la situation qui confine à un curieux coup d’Etat où Blaise Compaore ne démissionne pas et n’est pas démissionné ; mais simplement pousser hors du poulailler par Nobéré, pour un exil en brousse à l’exemple d’un Bozizé.
Enfin ce soulèvement du peuple burkinabè comporte quelques nouveautés : les domiciles du président et vice-président du tribunal de grande instance à Ouagadougou sont partis en fumée ; en plus, bien évidemment de ceux de nombre de ministres et députés du régime. De même, de nombreuses banques de la place ont été saccagées ; c’est une première de voir ici des manifestants s’en prendre aux structures de la finance internationale qui pille et blanchit toutes sortes de capitaux générés par le crime organisé et le narcotrafic.

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Source : CP

02.11.14