Commémoration à Sougueur des manifestations du 8 janvier 1961 pour l’indépendance de l’Algérie

jeudi 17 janvier 2019
par  Alger republicain

Les manifestations qui avaient éclaté dans plusieurs grandes villes le 11 décembre 1960 pour une Algérie libérée du colonialisme s’étaient propagées dans toutes les régions du pays. Les Algériens avaient bravé la répression sanglante pour exprimer leur volonté de vivre libre dans leur pays.
Le 8 janvier 1961, Sougueur se souleva à son tour. Des manifestations organisées par le militant Hadj Taher Hattab éclatèrent dans la petite ville des hauts plateaux malgré le quadrillage militaire. La soldatesque coloniale n’hésita pas à mitrailler des manifestants pacifiques. 11 d’entre eux tombèrent sous les balles. De nombreux autres furent blessés.
Ce 8 janvier 2019, la population de Sougueur a rendu hommage à ses martyrs.
La coordination des associations de la commune de Sougueur en liaison avec l’APC et la Kasma des Moudjahidines ont célébré cette journée mémorable.
Une marche vers le cimetière des chouhadas a regroupé les membres des associations, des citoyens, les autorités civiles et militaires en hommage au sacrifice des Algériens massacrés par l’oppresseur colonialiste. La marche a ensuite repris jusqu’au lieu où sont tombés les martyrs.
Une stèle comportant les noms des 11 martyrs à été inaugurée dans le quartier Ibn Khaldoun.
L’après-midi, un film documentaire sur ces manifestations a été projeté au centre des loisirs de la ville .

Des femmes, des hommes, des moudjahidines, Yamina la fille du moudjahid Hattab, ont apporté leur témoignage sur cet événement.
Des historiens et la Moudjahida Meriem Mokhtari ont apporté leurs contribution pour rappeler l’importance historique des journées qui ont marqué un tournant dans la guerre de libération avec l’intervention des masses populaires après le 11 décembre 1960 à travers toutes les villes de l’Algérie. 
200 personnes, dont des élèves, dans une salle peine à craquer, ont suivi avec attention les témoignages. 

L’actualité du danger impérialiste, toujours à nos portes, a été soulignée. 

C.P.