Elections dans un climat délétère

dimanche 11 juin 2017
par  Alger républicain

Leurs résultats aggraveront encore les difficultés des masses populaires. Le pays traverse une sérieuse crise financière consécutive à la chute des recettes des hydrocarbures. La politique d’austérité draconienne lancée par le gouvernement touche principalement les travailleurs et les pauvres. Les riches et les arrivistes en sont épargnés.

Une campagne électorale sans intérêt a été menée principalement par le FLN et le RND. Les autres partis n’ont fait que de la figuration. Ne lésinant pas sur les moyens, ces deux partis ont tout fait pour convaincre les citoyens de voter pour leurs candidats. Bafouant les principes élémentaires de la démocratie, considérant notre peuple comme des moutons, employant radio, télé et journaux à leur service, ils ont essayé encore une fois de manipuler l’opinion publique en leur faveur. En vain. Un échec cuisant.

Au vu de la très faible participation à ces élections, il n’y avait pas de quoi pavoiser mais cela n’a pas empêché toute une faune d’arrivistes de crier victoire.
L’assemblée issue de cette mascarade sera une assemblée de députés illégitimes, de ‘’béni oui oui’’, de représentants d’une bourgeoisie parasitaire et corrompue.
Et notre ministre de l’Intérieur Noureddine Bédoui d’en rajouter une couche en qualifiant ces élections de « fête algérienne » survenue dans un « climat exemplaire et serein », le premier scrutin après la réforme constitutionnelle qui a, à l’écouter, « renforcé les libertés individuelles et collectives et consolidé le processus démocratique en offrant des garanties sans précédent pour la probité et la transparence de l’opération électorale. Vous l’avez bien lu !

Il est vrai que l’esprit de Naégelen rode toujours dans nos élections.
La seule voie à suivre c’est la lutte implacable contre le capitalisme.

Liès Sahoura
Article publié dans la version papier du journal de Mai-Juin 2017