France Les luttes sociales et Le « Coup d’Etat permanent »

lundi 30 mai 2016
par  Alger républicain

Les travailleurs de France se battent avec fermeté, depuis que le pouvoir a décidé de modifier le code du travail en essayant de faire passer cette contre-réforme ou plutôt ce recul par la loi dite Myriam El Khomri, la ministre fusible qui ne le sait pas encore.

Le pouvoir des « socialistes » Hollande et Valls plus impopulaire que jamais dépense toute son énergie pour tromper les travailleurs en tentant de leur faire croire que cette réforme est un « plus » en leur faveur. Mais cette fois, leur blablabla ne prend pas aussi bien qu’ils espèrent. C’est par dizaines de milliers que les travailleurs clament leur colère dans les villes de ce pays malgré la démagogie et les mesures répressives des gouvernants. Le gouvernement social-démocrate n’ayant pu rassembler une majorité parlementaire est passé en force en faisant usage de l’article 49-3 élaboré par de Gaulle. Article contre lequel en son temps le Parti « socialiste » s’était battu, à vrai dire, plutôt mollement.

Le « Coup d’État permanent », c’est le titre d’un essai de François Mitterrand, publié en 1964 - il était alors dans l’opposition en attendant son tour d’arriver aux fonctions suprêmes - pour dénoncer la forme dictatoriale de la constitution de Charles de Gaulle à laquelle le « grand démocrate » François Hollande n’a pas ajouté ou retiré une virgule. Il l’utilise même sans vergogne ce fameux article 49-3 pour imposer sa politique droitière au service du capitalisme. Mais n’allons pas faire une analyse complète du régime capitaliste français et de la social-démocratie, tout le monde sait de quoi il retourne, un régime présidentiel loin de tout principe démocratique reste une forme de dictature quel que soit le pays, ses institutions (Assemblée nationale et chambre de sénateurs) et ses dirigeants dont le seul but est d’aider la bourgeoisie à accroitre son capital au mépris des masses laborieuses.

Les affirmations répétées à satiété sur les chaînes de télé et autres médias français par le président François Hollande lui valent aujourd’hui le surnom de « Monsieur ça va mieux ». Si pour l’instant il persiste dans sa politique jusqu’au-boutiste et des plus réactionnaires, il lui sera difficile de la poursuivre longtemps encore devant la résistance et les luttes des travailleurs.

La France, ce riche pays capitaliste et impérialiste compte ce jour, 9 millions de pauvres sans perspective de connaître dans l’immédiat un changement de leur situation. La continuelle discrimination des revenus toujours plus hauts pour le patronat et toujours plus bas pour les masses laborieuses éveille les consciences et là ce pouvoir n’y peut rien sauf à employer des mesures plus fascisantes, ce qui n’est pas pour lui une mince affaire, la démonstration en est faite à chaque instant par le niveau des luttes incessantes des exploités.

Tandis que le pouvoir Hollande-Valls persiste dans sa politique au service de la grosse bourgeoisie, des monopoles, de l’oligarchie financière et dans l’acharnement de ne rien céder dans les revendications sociales, le combat des travailleurs, des retraités, des étudiants et des lycéens, mobilisés par centaines de milliers, depuis février ne cesse de s’amplifier malgré la répression.

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Malik Antar
28.05.16