GRECE Appel du rassemblement des grévistes du PAME ? la classe ouvrière et aux militants des unions syndicales d’Europe

lundi 5 juillet 2010

À la classe ouvrière des pays européens

À tous les militants des unions syndicales d’Europe

À tous les syndicalistes qui luttent

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Chers collègues,

Nous vous envoyons une résolution, un appel adopté aujourd’hui, mercredi 29 juin 2010, par tous les travailleurs d’Athènes, qui ont participé ? la manifestation des grévistes du PAME devant le Parlement grec.

"Nous tous, les dizaines de milliers de personnes qui manifestons ? Athènes, exprimons une fois de plus notre opposition radicale aux mesures antiouvrières du gouvernement social-démocrate. Ces mesures sont en faveur du capital monopoliste. Elles remettent radicalement en cause des conquêtes que nous avons acquises durant des décades.

Nous poursuivons sans compromission la lutte orientée sur une base de classe, avec les exigences du mouvement syndical de classe de notre pays qui sont exprimées par le PAME qui rassemble dans ses rangs des dizaines de milliers de travailleurs de centaines d’organisations syndicales du premier et du second degré.

Les luttes des travailleurs dans plusieurs autres pays européens contre les politiques de leurs gouvernements ont progressé durant cette période. Nous exprimons notre soutien et notre solidarité avec eux. Certaines conclusions communes paraissent se faire jour de toutes ces petites et grandes luttes :

1. La classe ouvrière de tous les pays européens affronte une stratégie unifiée et élaborée du capital monopoliste. La stratégie n’a pas seulement pour but de faire supporter par la classe ouvrière toutes les conséquences de la crise économique capitaliste, mais plutôt d’assurer dans le long terme ses profits par l’abrogation complète de tous les droits du monde du travail, et d’augmenter le degré d’exploitation. Nous sommes témoins de la plus brutale attaque pan-européenne coordonnée et simultanément de la bataille la plus acharnée dans chaque pays capitaliste pris séparément pour assurer pour soi-même la part du lion. Cette compétition apportera de nouvelles souffrances ? tous les peuples.

2. Les gouvernements, qu’ils soient néo-libéraux ou sociaux-démocrates, appliquent les mêmes rudes mesures. Elles expriment les intérêts semblables.

3. Les conquêtes et les droits fondamentaux qui ont été acquis durant de dures luttes, de sang et de sacrifices, sont abrogés maintenant avec l’excuse « sortir de la crise », une crise qui est née de l’anarchie capitaliste et des super-profits capitalistes. C’est une crise profonde qui indique les limites historiques du capitalisme, un système qui pourrit et donne naissance au chômage de masse, ? la pauvreté, ? la guerre, ? l’oppression.

4. L’Union européenne a montré qu’elle était une union des capitalistes. C’est une union qui ensemble avec le Fond monétaire International et les États Unis, ensemble avec les gouvernements, forment une coalition qui vole le peuple en faveur du capital.

5. La Confédération syndicale européenne a prouvé constamment qu’elle n’est pas une organisation syndicale, mais un appareil bureaucratique de l’Union européenne. Les responsabilités de ces forces sont énormes, parce qu’elles ont désarmé le mouvement ouvrier au travers de leur politique de réconciliation avec le capital, la politique de collaboration de classe, de soumission.

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collègues,

En confrontant cette situation, une coordination pan-européenne est aujourd’hui nécessaire pour tous les militants des syndicats et les travailleurs européens en tant que priorité principale.

Aujourd’hui nous avons besoin, plus qu’auparavant :

  • d’internationalisme et de solidarité ouvrière
  • d’une coordination syndicale militante
  • De luttes communes orientées sur une base de classe avec des objectifs communs
  • dans tous les pays de la zone euro, ? travers l’Europe.

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Chers travailleurs d’Europe,

Nous ne pouvons pas attendre ! Nous devons nous coordonner !

Nous travailleurs grecs, chômeurs, émigrés, femmes, jeunes et retraités exprimons notre solidarité avec les peuples d’Espagne, du Portugal, du Danemark, d’Italie, de Roumanie, de France ; avec les travailleurs de tous les pays qui sortent dans les rues et manifestent.

Nous exprimons notre internationalisme ? tous les travailleurs européens qui se détachent des directions soumises et bureaucratiques des syndicats et qui tracent de nouveaux chemins, avec de nouveaux militants, des syndicats honnêtes qui organisent notre contre-attaque.

Les cibles de nos luttes doivent être la riposte ? ces mesures anti ouvrières.

Ces politiques ne devraient pas être appliquées.

Nous devons demander des mesures qui vont ? la rencontre des besoins modernes des familles populaires.

Nous devons aider la classe ouvrière d’Europe ? comprendre que le capitalisme n’est pas notre avenir.

Nous luttons pour « abolir l’exploitation de l’homme par l’homme ».

Le PAME poursuivra ses efforts pour coordonner nos forces, pour des luttes communes. Nous suggérons d’avoir une rencontre ? Athènes dans le prochain avenir ou dans un autre pays européen.

jeudi 1er juillet 2010