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Ghaza face à la conscience du monde

dimanche 25 mai 2025, par Alger republicain

La guerre génocidaire continue de semer l’horreur à Ghaza atteignant une ampleur sans précédent. Sans distinction, les bombardements délibérés de l’armée d’occupation sioniste font des centaines de morts et de mutilés à vie. Les hôpitaux, les écoles, les convois humanitaires, les centres de refuge, les stations d’électricité et les infrastructures d’eau potable sont les cibles de cette bête immonde. Ce n’est pas un nouveau fait d’arme. Ces attaques ne sont pas aveugles. Elles perpétuent une longue tradition de L’impérialisme. L’impérialisme français et anglais l’ont précédé en matière de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, avant que les Etats-Unis ne larguent des bombes nucléaires sur le Japon et des bombes incendiaires sur le Viêtnam, utilisent du phosphore blanc pendant leur guerre contre le peuple irakien.

Israël commet un crime d’extermination et des actes de génocide barbare contre tout un peuple sous le regard complice du monde dit civilisé. Même sous la pression populaire, ces pays champions des droits humanistes à deux vitesses se contentent de condamnations molles du genre « une opération militaire totalement disproportionnée », « des actions scandaleuses » tout en continuant à livrer pour certains d’entre eux à Israël des avions de chasse et des armes sophistiquées pour faire la chasse au Ghazaoui. Business is business.
Cynique jusqu’au bout et encouragée par l’impunité sans limite dont elle jouit, Israël va en crescendo dans sa cruauté sans fin. Elle soumet depuis deux mois les Ghazaouis à un blocus sur l’aide humanitaire. Ce blocus mortel a fini d’achever ce qui restait du système de santé et d’autres infrastructures essentielles pour le quotidien dans la bande de Ghaza.

Des centaines de personnes meurent, à commencer par les plus faibles. Plus de 2 millions de personnes vivent à l’étroit dans des conditions dramatiques, après 18 mois d’une agression qui a fait au moins 52 000 morts, essentiellement civils palestiniens. Des femmes, des enfants et des personnes âgées sont totalement privés de biens essentiels, de services et de soins vitaux.

Des vidéos contenant des séquences atroces circulent sur les réseaux sociaux, comme celles montrant des enfants squelettiques, regard figé et yeux enfoncés dans les orbites. D’autres, pris dans le filet de l’horreur luttent toujours pour leur existence, en raclant les fonds de casseroles avec leurs doigts pour espérer se nourrir ou cherchant dans les ordures un morceau de pain moisi. D’autres vidéos montrent des queues interminables devant des humanitaires désemparés par cette réalité insoutenable dans des scènes de bousculades au milieu de champs de ruines où s’entremêlent des cris d’angoisse qui glacent le sang.

Le refus d’Israël de laisser entrer les camions d’aides humanitaires dans Ghaza , qui dure plus de 18 mois accentue leur détresse et plonge les Palestiniens dans une situation inhumaine sans que les pseudo défenseurs des droits humains bougent le petit doigt. Pourtant des éléments de preuve accablent Israël sur son intention délibérée de priver la population Ghazaouie d’accès à la nourriture et à l’eau. Les dernières déclarations de responsables Israéliens sont une autre preuve que l’armée d’occupation sioniste utilise la famine comme arme de guerre, ce qui constitue un crime de guerre.

L’objectif de l’intensification et de l’extension de la guerre d’extermination est le déplacement forcé de la population de Ghaza. Israël ne cache plus sont intention de prendre le contrôle de Ghaza. Selon l’ONU « près de 83 % de la bande de Ghaza fait l’objet d’un ordre d’évacuation ou est désignée comme « zone interdite » par l’armée ».

La Cisjordanie n’est pas en reste. Elle subit une offensive de grande ampleur dont le but recherché est l’exil forcé des Palestiniens et l’accélération du processus de colonisation de leur terre avec au final la réalisation du mythe du royaume juif promis dans les textes religieux, « amendés » par le projet du « Grand Israël » qui va bien au-delà de ce royaume chimérique dont l’existence réelle n’a pu être étayée par aucune preuve historique scientifique.

Il a récemment été évoqué que la Libye était une destination possible, en plus d’autres destinations comme la Somalie.
Pendant ce temps là, le premier acte de la 34 eme pièce théâtrale de la Ligue arabe débute à Bagdad. 34 sommets de tergiversation, de condamnations verbales, de promesses sans lendemain et de trahison, de divisions et de soumission à l’impérialisme.

Le monde entier l’aura compris, la question palestinienne ne saurait être réglée par les régimes arabes du Golf en particulier. La prise en charge de la question palestinienne est compromettante pour eux tant leur maintien sur le trône dépend des pays impérialistes. Les Palestiniens doivent compter sur eux-mêmes d’abord et ensuite sur le soutien des forces anti-impérialistes mondiales.

Il serait bien naïf d’attendre que certains pays du Golfe qui dominent la Ligue arabe prennent une quelconque position contre Israël et encore moins contre son protecteur, les USA. La preuve, 60 ans déjà sans arriver à un semblant de paix !

Au même temps, Donald Trump décroche le jackpot lors de sa tournée dans les pays du Golfe qu’il qualifie lui-même d’historique et soutire aux régimes réactionnaires pétroliers un total de 3 500 à 4 000 milliards de dollars. 

Tandis que Ahmed Al Chareh, le « nouvel homme fort de Syrie », un frère musulman égorgeur notoire, remet des archives syriennes officielles d’Eli Cohen, contenant des milliers d’effets, parmi lesquels des documents, des photos et des effets personnels de l’ancien espion. Une tentative minable de cet ancien chef de groupe rebelle intégriste-terroriste pour renouer le dialogue et ouvrir le chemin à de « nouvelles » relations avec Israël.

Il est temps que le monde entier regarde en face la catastrophe humanitaire, les crimes de génocide, de famine commis par l’armée d’occupation sioniste contre un peuple sans défense.
Il appartient aux Palestiniens, unis, de répondre à ces colonialistes pour les chasser de leur terre, que l’histoire future condamnera.

Le combat demeure le seul moyen pour les Palestiniens d’arrêter le génocide et sauver la vie de centaine de milliers de personnes menacées par les bombes des colonialistes agresseurs.

Abou Mohamed