Grève combative de masse des travailleurs contre la politique anti-populaire du gouvernement de Grèce

samedi 20 mai 2017
par  Alger républicain

Une grève générale de 24 heures s’est déroulée en Grèce le 17 Mai 2017. Des rassemblements et des manifestations du Front des forces militantes de tous les travailleurs (PAME) ont eu lieu pendant la grève dans des dizaines de villes, contre les mesures de la coalition gouvernementale de « gauche » et du parti nationaliste ANEL. Elles étaient en discussion au parlement le même jour, Des manifestations de protestation ont été organisées par le PAME dans tout le pays le 18 mai, au moment de leur adoption par la majorité des représentants au parlement grec.

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Grève massive en Grèce le 17 mai 2017 avec le PAME

Des milliers de travailleurs au cours de leur participation massive à la grève du 17 Mai dans tout le pays ont déclaré :

« Nous ne voulons pas devenir les esclaves du 21e siècle. »

A Athènes le rassemblement des grévistes du PAME s’est achevé au parlement après une longue marche.

Il vaut de noter que les mesures ont été présentées par le gouvernement SYRIZA-ANEL après les négociations avec les unions impérialistes de l’UE et du FMI pour une deuxième évaluation du 3e Mémorandum. Selon les résultats, il est clair que le gouvernement a négocié avec les créanciers au nom des groupes monopolistes locaux et non pas du peuple, dans le but d’accélérer le processus de sortie de la crise capitaliste en faveur du capital.

Le nouveau paquet de mesures anti-populaires aggrave davantage l’assaut ; il impose déjà de nouvelles restrictions aux ménages populaires, tandis que de meilleures conditions sont créées pour l’activité des groupes d’affaires (telles que les mesures pour libéraliser le marché et accélérer les privatisations).

En bref, les mesures répondent à leur besoin :

• de nouvelles réductions des salaires et pensions, de sorte que par exemple, le résultat sera une perte pour les retraités d’une somme équivalente à deux mois de leur pension dans l’année.

• D’une augmentation de l’impôt direct pour ceux qui ont revenu bas, avec la réduction du seuil de l’impôt. Ainsi, par exemple, un salarié employé qui gagne 615 euros dans le mois et qui, aujourd’hui, ne paye pas d’impôt direct, sera appelé à payer un impôt annuel de plus de 300 €, soit plus de la moitié d’un mois de salaire.

• De nouvelles réductions des fonds publiques destinées aux dépenses de santé.

• De nouvelles réductions des divers acquis (chômage, chauffage)

• Il y a d’autres mesures pour soutenir le capital dans le nouvel accord, telles l’augmentation des privatisations, la libéralisation complète des licenciements massifs en faveur des gros affairistes capitalistes, une législation des nouveaux obstacles aux appels à la grève, la consolidation de toutes les lois anti-ouvrières sur les accords collectifs du travail en vigueur depuis 2011, la création de nouveaux obstacles pour la signature de nouveaux accords collectifs du travail, la légalisation des « lock-outs » organisés par les patrons, l’abrogation du jour de repos du dimanche dont les conséquences seront douloureuses pour les travailleurs du commerce de détail et les commerçants, afin d’accélérer la concentration du secteur du détail par des chaînes de supermarchés etc…

Ces nouvelles mesures auront un impact cumulé dans une période où la situation des employés salariés et des employés à leur compte, s’est déjà dramatiquement détériorée à la fois en raison des politiques des précédents gouvernements du ND-PASOK et des actuels de SYRIZA-ANEL.

En 2016, 45% de la population avait un revenu en dessous du seuil de pauvreté.

Le SG du CC de KKE, Dimitris Koutsoumpass ; a participé au rassemblement du PAME au square Ethnikis Antisatsis à Athènes a fait la déclaration suivante aux mass-media :



"La guerre de classe qui progresse maintenant, n’est pas un coup de fusil en l’air. La guerre de classe doit être quotidienne et continue. Les dures mesures anti-populaires, le 4e Mémorandum avec les précédents Mémorandums doivent être jetés à la poubelle de l’histoire et les seuls qui ont l’autorité de le faire sont le peuple Grec, le mouvement populaire du travail.

Pour cette raison le soulèvement partout, non pas un jour ou une heure, doit être étendue, la lutte ne doit pas se terminer aujourd’hui mais continuer.

Le KKE, les forces orientées sur une base de classe, le mouvement militant PAME, l’Alliance sociale seront présents, chaque jour, partout, dans les rues, au Parlement, dans les usines, dans les villes et les villages. C’est une lutte constante qui doit être menée pour le renversement de ce système pourri et corrompu, des gouvernements, pour le retrait de l’UE, avec un plan social et économique qui aura à son épicentre le peuple travailleur, les besoins toujours plus étendus de notre peuple."