Honteuse et barbare répression continue contre les travailleurs, même lorsqu’ils sont en grève de la faim !

mercredi 27 avril 2016
par  Alger républicain

La répression, la violence contre les grévistes sont les seule réponses apportées par les autorités gouvernementales aux problèmes des travailleurs. C’est qu’elles ont horreur des grèves pourtant seules armes des travailleurs. Les enseignants contractuels, quelles que soient leurs revendications, n’échappent pas à cette règle du pouvoir capitaliste. La répression est toujours aveugle, violente et sans pitié, même durant une grève de la faim pour défendre des revendications auxquelles les autorités sont restées sourdes jusqu’à présent.

Sans vergogne, cette violence s’est encore exercée à Boudouaou par les forces répressives d’un pouvoir qui tente avec maladresse de revêtir un masque démocratique. Mais cette fois encore le masque est vite tombé.

Par ailleurs, il faut bien le dire, comme toujours, lorsque les travailleurs d’un secteur sont isolés dans leur action et bien qu’ils refusent courageusement de supporter plus longtemps l’intenable situation qui leur est imposée, le risque d’échouer est grand malgré leur combattivité. De fait, toute l’histoire du mouvement ouvrier national et international le démontre, l’unique solution pour le renforcement des luttes est dans une large union syndicale et solidaire. Elle seule peut permettre de sérieuses avancées.

Comment remédier à la faiblesse ou aux insuffisances des syndicats ? Leur situation et leurs actions actuelles si elles sont isolées ne laissent-elles pas peu de perspectives de succès ? Répétons-le, seule la constitution d’un syndicat uni et non pas de forces dispersées ou corporatistes, peut permettre à une organisation solide des travailleurs de faire aboutir les justes luttes revendicatives.

L’UGTA, et particulièrement son patron, Abdelmadjid Sidi Saïd - et ses amis tous bien lotis - de plus en plus coupés de leur base, totalement soumis au pouvoir ne sont pas en mesure et ne désirent pas apporter un véritable soutien aux travailleurs en lutte dans les différents secteurs. Ils ignorent totalement le mot solidarité. Aujourd’hui, plus que jamais, leur volonté est d’étouffer toutes les luttes des travailleurs. Leur comportement, devenu habituel, en fonction de leur soutien total au système en place. Et, on le sait, celui-ci ne dérange pas ceux qui le soutiennent fidèlement, loin s’en faut. Comme tous les opportunistes du monde, le simili syndicat et le pouvoir s’unissent contre les travailleurs pour sauvegarder leurs intérêts de classe bourgeois.

Le grand vide provoqué par le patron de l’UGTA et ses amis dans l’action syndicale n’est certes pas propice à une large mobilisation des travailleurs. Ceux-ci doivent regarder ailleurs, donc se reprendre, se mobiliser pour l’institution d’une véritable confédération afin d’aller de l’avant dans leurs luttes contre le patronat, contre la bourgeoisie installée dans toutes les entreprises privées ou même publiques.

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Abdelkader Hamidi
24.04.16