Israël teste un système de propulsion d’un missile

dimanche 13 novembre 2011

Israël a testé, mercredi, avec succès un système de propulsion de fusée à partir de la base aérienne de Palmahim, au sud de Tel-Aviv, a annoncé le ministère de la Défense. « Ce test, prévu depuis longtemps, a été mené à bien », s’est contenté d’indiquer le ministère de la Défense. Cet essai survient au moment où les médias israéliens évoquent ouvertement un débat en cours au sein du gouvernement israélien entre partisans et opposants à des frappes contre les installations nucléaires iraniennes.

Selon des experts militaires étrangers, Israël développe depuis des années un missile sol-sol Jéricho 3, à plusieurs étages, qui pourrait être équipé d’une tête nucléaire, chimique ou bactériologique d’un poids pouvant atteindre 1 300 kilos. Ce missile a une portée de 4 500 à 7 000 kilomètres et pourrait donc atteindre l’Iran. Israël a déjà procédé à plusieurs tests de cet engin en Méditerranée, le dernier le 17 janvier 2008. Israël et les États-Unis accusent l’Iran de vouloir acquérir l’arme nucléaire sous le couvert du développement de son programme civil, ce que dément Téhéran.

Concernant l’arme atomique, les dirigeants israéliens pratiquent une politique dite de « l’ambiguïté » qui consiste à ne jamais confirmer ou nier que l’État hébreu possède un arsenal nucléaire. Depuis plus de 40 ans, les différents gouvernements affirment ainsi qu’Israël ne sera pas le « premier à introduire l’armement nucléaire au Moyen-Orient ». Mais, selon des sources étrangères, Israël - qui a refusé de signer le Traité de non-prolifération (TNP) des armes nucléaires - dispose d’au moins 200 ogives nucléaires ainsi que de missiles à longue portée et de sous-marins dotés de missiles balistiques. Par précaution, tout le programme nucléaire israélien est couvert par la censure militaire, que les médias israéliens contournent en se retranchant derrière l’avis d’« experts étrangers ».

Aucun dirigeant israélien n’a osé jusqu’à présent briser le tabou en reconnaissant l’existence d’un stock nucléaire. Ces dernières années, toutefois, les allusions concernant ce dossier se sont faites de plus en plus transparentes, notamment de la part du président Shimon Peres, considéré comme le « père » du programme nucléaire israélien lancé en très étroite coopération avec la France à la fin des années 1950.

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(Mercredi, 02 novembre 2011 - Avec les agences de presse)

Rédaction D’Al Oufok