Jean-Marc Ayrault : « Les relations entre Paris et Alger n’ont jamais été aussi bonnes »

mercredi 25 décembre 2013
par  Alger républicain

Il oublie simplement de préciser que c’est sur le plan des affaires et pour le plus grand profit des grosses entreprises françaises que ces relations sont bonnes.

La presse algérienne et française se sont fait l’écho de la « plaisante bévue » du président français. Après sa visite dans notre pays, Jean-Marc Ayrault a accordé une interview à un média français au cours de laquelle il s’est notamment félicité du « climat très apaisé » entre les deux pays. Cela au moment même de la grossière bourde de François Hollande devant la représentation du CRIF, organisation sioniste s’il en est ! Mais cela est superficiel et sans intérêt, imagine-t-il. La charmante porte-parole de l’Élysée a affirmé de façon péremptoire « l’affaire est close » Pourtant, il reste que les mots ont une signification précise et sont le reflet d’un état d’esprit.

Jean-Marc Ayraulta également a insisté sur « le nouvel élan » qui existe entre les deux pays depuis quelques mois. « Je crois que cette relation n’a jamais été autant au beau fixe qu’aujourd’hui, et cela n’est pas dû au beau temps d’Alger », a-t-il déclaré avec « humour ». « Je crois,” a-t-il ajouté, “que la visite d’État de François Hollande l’année dernière, qui a été reçu par le président Bouteflika, a été un succès à la fois pour la France et pour l’Algérie, pour les relations entre nos deux pays »…

Et hop, l’incident est oublié.

Ce qu’il a omis de rappeler, c’est qu’il était accompagné outre de neuf ministres et, excusez du peu, d’une délégation de 80 chefs d’entreprises, vous avez bien lu, 80 chefs d’entreprise qui sont venus offrir leur “coopération” généreuse, désintéressée et sans esprit de lucre.

Le Premier ministre français a également mis l’accent sur les accords économiques. Une douzaine de contrats ont été signés entre les deux pays au cours de son séjour chez nous dans les domaines de l’industrie et de la recherche. La recherche de quoi, de nouveaux marchés ? C’est que la France capitaliste aurait perdu sa place, dit-on, de premier fournisseur de notre pays au profit de la Chine.

Avec culot, il a encore affirmé nous ne sommes pas seulement des fournisseurs, nous sommes aussi des partenaires… la France,” a-t-il poursuivi, “ne veut pas seulement vendre à l’Algérie des produits ou des équipements c’est aussi la volonté de créer des entreprises communes.” Nous savons déjà dans quelles conditions. Nous en aurons la confirmation bientôt. « C’est un partenariat gagnant-gagnant » a-t-il encore précisé.il, il serait intéressant de savoir en quoi, en quels domaines nous sommes des partenaires ?

Car gagnant peut-être, mais qui le sera ?

En matière d’industrie, il a pris l’exemple de l’usine Renault d’Oran qui produira des véhicules made in Algérie. Là aussi il serait intéressant de connaître le taux d’intégration de nos entreprises.

Voilà où en sont les choses en matière de relations franco-algériennes, à peu près toujours pareilles !

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Malik Antar

Alger républicain

21.12.13