L’édition algérienne de « Parcours d’un communiste algérien, William Sportisse », est en vente

samedi 13 juillet 2013
par  Alger républicain

Ce livre d’entretiens avec l’historien français Pierre-Jean Le Foll-Luciani permet de retracer l’histoire méconnue du mouvement communiste algérien, à travers la vie de William Sportisse. Ces entretiens sont confrontés à des documents d’archives de première main du Parti Communiste Algérien (PCA) et de l’administration coloniale.

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Parcours d'un communiste algérien, William Sportisse {JPEG}

Le Camp des Oliviers , Parcours d’un communiste algérien, William Sportisse

Publié aux Editions Dar El Ijtihad, Alger.

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William Sportisse, né en 1923 à Constantine, dans une famille judéo-arabe de condition modeste, prend conscience très tôt des multiples manifestations du racisme et des discriminations engendrés par le colonialisme.

Il découvre l’extrême misère de la masse des Algériens et perçoit les raisons qui ont poussé son frère aîné Lucien à rejoindre le mouvement communiste pour exprimer sa révolte contre l’oppression coloniale. A 16 ans, en 1939, il adhère lui aussi au PCA alors qu’il venait d’être interdit.

Lucien est assassiné par la Gestapo à Lyon en 1944. Le martyre de son frère renforce sa conviction que le combat contre le fascisme, le colonialisme et la lutte pour l’indépendance ne doivent faire qu’un. Et ce combat ne peut définitivement mettre fin à toute oppression nationale et de classe, aux inégalités et injustices sociales, que s’il vise à la destruction du système capitaliste.

Il prend toute sa place dans le combat pour l’indépendance de l’Algérie. Au début de la guerre de libération, il anime à partir de Budapest une émission radio en langue arabe qui inquiète fortement les colonialistes français. De retour au pays fin 1955, il est hébergé un temps par la famille Maillot, dont le fils, Henri, officier de réserve, vient d’être rappelé par l’armée française. Il lui fait part des possibilités que cette position lui offre de porter un grand coup aux forces coloniales. William Sportisse va contribuer à la décision de son parti d’organiser le détournement par son camarade Henri d’un camion d’armes de l’armée française. Cette action est menée en avril 1956 par les Combattants de la Libération, branche armée du PCA. Elle décidera Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda, agissant au nom du FLN, à accepter de répondre aux demandes de contact, jusque-là restées sans suite, du PCA représenté par Bachir Hadj Ali et de Sadeq Hadjerès.

Sur décision de son parti, il retourne à Constantine sa ville natale, pour coordonner l’action des communistes de la région. Il organise leur soutien à l’ALN jusqu’à l’indépendance de l’Algérie.

A l’indépendance, en juillet 1962, il rejoint le journal Alger républicain qui avait décidé de reparaître malgré les intimidations de dirigeants du FLN. Il poursuit ses activités militantes au sein du PCA que le gouvernement Ben Bella interdit en novembre 1962.

Comme des dizaines d’autres militants communistes qui ont exprimé leur désaccord avec le coup d’Etat du 19 juin 1965, il est arrêté et torturé. Il subit ainsi la hargne des nouveaux puissants que l’action clandestine du Parti de l’Avant-Garde Socialiste, successeur du PCA, empêche de savourer paisiblement les privilèges illicitement acquis après l’indépendance.

Libéré de prison en 1969, assigné à résidence à Tiaret puis interdit de séjour dans les grandes villes, il ne regagne Alger qu’en 1975 où il assumera les responsabilités et les tâches que lui confiera la direction du PAGS.

Fidèle à ses convictions, il poursuit jusqu’à ce jour le combat pour une Algérie socialiste.

A travers le parcours de William Sportisse c’est l’histoire du mouvement communiste algérien sur plus de trois quarts de siècle, son apport à la lutte pour la libération nationale, son combat incessant pour le socialisme, ce sont des aspects volontairement occultés de l’histoire officielle de l’Algérie qui sont retracés.

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