La petite palestinienne Dima âgée de 12 ans emprisonnée par Israël est la plus jeune captive du monde

dimanche 13 mars 2016

Al-Khalil – CPI

Dima Al-Wawi est un nom répété par les médias sionistes. Ils la présentent au monde comme une «  terroriste » qui avait voulu tuer des colons et des soldats sionistes. Mais cette fillette de douze ans, rien ne prouve qu’elle ait fait quelque chose. Elle vivait avec ses dix frères, dans une maison bien calme dans la ville de Halhoul, au nord de la ville d’Al-Khalil (Hébron) occupée.

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Dima El Wawi, petite fille palestinienne emprisonnée par Israël

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L’occupation sioniste a arrêté Dima Al-Wawi, vers la colonie de Karem Tsour installée sur les terrains du département d’Al-Khalil. Ils l’ont accusée d’avoir voulu essayer de poignarder un des leurs. Mais son âge et sa constitution physique bien faible ne permettent d’accepter cette allégation.

Plusieurs institutions juridiques avaient essayé d’intervenir pour la libérer, en vain ; les autorités de l’occupation sioniste ont insisté pour la présenter à un tribunal militaire. Le tribunal militaire l’a condamné à quatre mois et demi de prison avec une amende de huit mille shekels. Ainsi, cette fillette est devenue la plus jeune captive du monde entier.

Une fillette palestinienne

La mère Dima Al-Wawi dit que sa fille est encore une enfant. Elle aime jouer, sauter, courir. Les autres enfants aiment aussi jouer avec elle. Bien qu’elle soit encore une enfant, elle suivait toutes les informations de l’Intifada d’Al-Quds. Elle connaît par cœur les noms des martyrs, surtout les enfants.

La mère se rappelle comment, à la veille de l’arrestation de son enfant, sa fille Dima lui a montré la photo du journaliste Al-Qiq, en grève de la faim en détention israélienne. La petite s’inquiétait du sort de la famille d’Al-Qiq, s’il mourait. Elle posait des questions innocentes. Comment les enfants vivront le mois béni de Ramadan et la fête de sa fin ? Pourquoi ces enfants deviendront sans père ?

L’arrestation

Le jour de son arrestation, la fillette Dima était allée à l’école, la mère ne savait pas ce qui tournait dans la tête de sa petite. A midi, son frère et quelques maîtresses de l’école de Dima sont venus voir la mère.

En les voyant, la mère a eu peur. Quand ils l’ont informée que sa fille est détenue dans la colonie de Karem Tsour, sans être blessée, la mère a été un peu soulagée et a remercié Allah le Tout Puissant.

L’innocence infantile dans la cage de l’accusé

Le jour de son jugement, la petite Dima était assise dans la cage de l’accusé, avec ses chaussures pleines de boue, malgré le grand froid. Et malgré le grand froid, les occupants ont pris sa jaquette et son tablier d’école.

« Je me suis retenue pour ne pas pleurer devant elle, ayant peur pour son état psychologique. Je voulais lui passer une couverture, mais les soldats me l’ont interdit. Je lui ai posé des questions. Elle m’a dit qu’ils l’avaient mise dans une cellule sombre toute la nuit et l’avaient traitée avec une grande dureté et violence », raconte la mère. La mère a eu la surprise de voir sa fille condamnée à quatre mois et demi.

Une enfant loin de sa mère

La fillette Dima manque beaucoup à sa mère. La mère s’inquiète beaucoup pour sa fille et pose beaucoup de questions sur sa situation. Que fait-elle dans la prison ? A-t-elle des couvertures et des vêtements la protégeant du froid ? Les autres captives essaient-elles d’alléger les souffrances de sa fille ?

Le problème, c’est que toutes les captives de la prison de Hécharoun souffrent de ses conditions difficiles et du manque de vêtements et de couvertures.

Des droits bafoués

Ayed Abou Qattich, directeur du mouvement international pour la défense de l’enfant, antenne de Palestine, dit que tous les droits de l’enfant, assurés par la convention de 1991, sont bafoués par les occupants sionistes.

Abou Qattich explique que l’entité sioniste est l’unique pays du monde qui poursuit les enfants devant des tribunaux militaires qui appliquent des procédures différentes des tribunaux civils. Ils ne respectent aucunement les intérêts de l’enfant.

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Centre palestinien d’information

02.03.16