La presse indésirable

mardi 12 janvier 2010

A commencer par le DRH, M. Dali, qui trouvait notre présence sur les lieux « inexcusable parce qu’assimilable à une agression contre la femme d’autrui ». Le responsable a trouvé utile de souligner que lui aussi a exercé le métier de journaliste. Mais il était paradoxalement gêné par la présence de deux journalistes venus couvrir une manifestation et rendre compte du désarroi de milliers de travailleurs. Il nous a « invités » dans son bureau dans le but de nous épargner le contact avec les manifestants puis s’excusera après coup. Mais les travailleurs étaient là , devant la porte, à nous attendre. Et à notre sortie, ils ont déversé leur colère. Ensuite, un responsable du service de sécurité prendra le relais pour nous inviter à l’accompagner dans son poste pour lui permettre de noter nos noms et les organes pour lesquels nous travaillons. Il ira jusqu’à noter le numéro d’immatriculation de notre véhicule. Et nous quittons l’usine sous escorte. Pourtant, nous ne sommes pas entrés comme de vulgaires malfrats dans l’enceinte de la SNVI. Nous sommes passés par un poste de garde en déclinant notre identité et notre profession et en demandant à voir les travailleurs et les syndicalistes.

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Par K. O.

in El Watan

04.01.10