Les enseignants contractuels et vacataires, revendiquent « l’intégration » !

vendredi 1er avril 2016
par  Alger républicain

Venus de vingt-huit Wilayas, des centaines d’enseignants contractuels et vacataires se sont donné rendez-vous pour une marche de la « dignité » allant de Bejaia à la capitale.
Le mouvement de protestation des enseignants au niveau national et de tous les niveaux, dure depuis deux ans, et reste aujourd’hui sans aucune suite.

Déterminés à arracher leur intégration, depuis le début de leur mouvement, les manifestants font de leurs mardis une journée de protestation devant les sièges des différentes académies et des Wilayas. Ayant chacun entre trois et quatre ans d’expérience dans le secteur, ils désirent aujourd’hui être titularisés sans épreuves, ni conditions, une recommandation de la Ministre de l’éducation nationale.

Ils dénoncent également les manigances corrompues de la bureaucratie telle que l’accord de certains privilèges aux administrateurs en favorisant le passage et l’intégration de leurs proches connaissances, des manœuvres pour le moins qu’on puisse dire existantes dans toutes les administrations du pays.

En plus de leur négligence sur le plan de l’intégration, certains parmi eux affirment que leurs salaires n’ont pas été versés depuis deux mois, sans parler des primes. D’autres aussi affirment qu’ils ont fait l’objet de poursuites judiciaires et de mises à pied, suite à leur implication dans le mouvement, ce qui est une atteinte aux libertés syndicales dans le secteur de l’enseignement, des acquis arrachées après plusieurs luttes acharnées.

Réprimés violemment par la police anti émeutes à Alger lors de leur dernière sortie à el Mouradia, ils ont entamé hier, une marche de dignité de Bejaia jusqu’au Ministère de l’Éducation.
Pendant que nos chers gouverneurs sont chaudement installés derrière leurs bureaux, nos éducateurs marchent pour se faire entendre !

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Amina Chaher

28.03.16

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Pour ce qui concerne cette marche des enseignants non contractuels de Béjaia,
nous pouvons dire qu’elle est principalement motivée par le fait que les licenciements deviennent abusifs et sont organisés en nouveau mode de gestion. Ces licenciements sont faits rapidement après à peine quelques mois de travail (les CDD sont utilisés afin de rendre les procédures plus aisées) Aucune assurance réelle d’emploi n’est plus assurée. Nous noterons également le recrutement sans concours préalable, ce qui permet de ne jamais nommer les enseignants.

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Alger républicain