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Marche maghrébine « Soumoud » pour briser le blocus de Ghaza
mercredi 11 juin 2025, par
Dans un élan de mouvement populaire, le lundi 9 juin 2025, des milliers de Tunisiens, de Libyens et d’Algériens se sont réunis pour donner le coup d’envoi à la caravane « Al Soumoud », mot en arabe qui veut dire « Résilience », un convoi de soutien en direction de l’enclave palestinienne de Ghaza, assiégée depuis le 09 Octobre 2023.
Ils étaient des milliers de personnes réunis à l’avenue Mohamed V à Tunis, la majorité étaient des Tunisiens, mais pas seulement.
Dans une perspective d’unité maghrébine, le mouvement a accueilli dans ses rangs des délégations provenant non seulement d’Algérie, mais aussi de Libye et d’autres nations du Maghreb. Le peuple maghrébin avance côte à côte comme un seul homme et avec les mêmes objectifs : traverser le point de passage de Rafah en Egypte, ouvrir la frontière, faire rentrer l’aide humanitaire et exiger la fin du siège. Les Maghrébins étaient au rendez-vous pour assumer leur devoir moral face aux crimes ignobles commis par l’armée d’occupation sioniste à Ghaza.
A l’inverse des convois humanitaires classiques qui sont bloqués depuis longtemps devant les points de passage, la caravane « Al Soumoud » est une idée qui a vu naissance dans les classes populaires. La caravane résistance Maghrébine est une action politique hautement symbolique, dont le but est d’interpeller la les peuples du monde contre la complicité des Etats impérialistes avec le blocus meurtrier imposé à Ghaza. Une manière du peuple maghrébin de pallier à l’inaction honteuse des gouvernements inféodés, face à la tragédie humanitaire qui se déroule quotidiennement dans la bande de Gaza, où les frappes israéliennes ont fait, plus de 52 000 morts ;
Parmi ces derniers, on compte 18 000 enfants et 12 400 femmes, deux catégories qui constituent à elles seules 65% des victimes.
L’itinéraire prévu suit la côte libyenne, avec des arrêts dans quelques villes tunisiennes, puis à la frontière de Ras Jedir avant de rentrer en Libye.
L’Égypte est considérée comme l’étape cruciale. Toutes les délégations doivent se retrouver le 12 juin au Caire, puis rejoindre la ville du Sinaï, al Ariche. De là, ils marcheront pendant trois jours vers le poste frontière de Rafah où un grand rassemblement est prévu le 15 juin.
Nul doute que cette immense action de solidarité ne sera pas du goût du gouvernement israélien, qui exercera des pressions sur le gouvernement égyptien pour empêcher les marcheurs d’atteindre le point de passage de Rafah.
Cela dépendra, aussi, du soutien populaire égyptien et de sa mobilisation pour contraindre al-Sissi à autoriser l’ouverture du point de passage.
Pour le moment les autorités égyptiennes n’ont pas encore tranché la question de l’autorisation, ou non, du passage de la caravane.
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Plus tôt dans la journée, le convoi de solidarité avec la Palestine « Al-Sumoud » a commencé son trajet vers Ghaza depuis Tunis. Il vise à briser le siège de Ghaza en lui acheminant de l’aide humanitaire. Médecins et journalistes font partie du mouvement.
A « Soumoud » a fait son apparition à Gabès lundi, à 400 kilomètres de la capitale, et a été accueillie par une masse d’habitants, majoritairement des jeunes. Ceux-ci ont manifesté un vif désir de se joindre à elle dans une marche en faveur de la Palestine.
La caravane « Soumoud » transporte également, à travers ses neuf premiers bus, des membres algériens, mauritaniens, marocains et libyens.
Le convoi, constitué de médecins ainsi que d’hommes et de femmes de tous âges, est prévu pour parcourir plusieurs centaines de kilomètres à travers la Tunisie avant d’arriver en Libye et de se positionner à la frontière égyptienne.
Les organisateurs ont indiqué qu’ils n’avaient pas ou pas encore obtenu l’autorisation du gouvernement égyptien pour franchir la frontière, mais que leur volonté de mettre fin au blocus demeurait intacte.
Dans les 48 heures à venir, un grand nombre de volontaires supplémentaires doit se joindre aux 500 premiers voyageurs en empruntant des autobus ou en conduisant leurs propres voitures.
Le même jour, un convoi de quelque 200 participants ont quitté Alger, parmi lesquels des diplomates et des médecins.
Jusqu’à présent, 54 délégations nationales ont pris part à la Global March To Gaza. Elles doivent toutes se rassembler au Caire, la capitale de l’Égypte, le jeudi 12 juin et se diriger vers Rafah le jour suivant.
Cette immense action de solidarité ne plaît pas au gouvernement israélien, qui a jusqu’à présent bénéficié de la coopération docile du tyran égyptien Al-Sissi, co-auteur du génocide du peuple palestinien. Il est indéniable que des tensions intenses sont à l’œuvre pour empêcher ce dernier de permettre à la Marche d’atteindre le point de passage de Rafah.
Cela dépendra, entre autres, du soutien que toutes celles et tous ceux restés dans leurs pays respectifs apporteront aux marcheurs. Par conséquent, préparons-nous.