Omar Mokhtar Chaalal nous a quittés

dimanche 15 mai 2016
par  Alger republicain

Il s’est éteint hier matin à 71 ans après un long combat contre la maladie. Il a été enterré le jour même à Sétif, la ville où il a toujours vécu, milité et travaillé.

Surnommé « Tigre » pour sa combativité dans les rangs de la jeunesse aux lendemains de l’indépendance, Omar s’est élevé contre le coup d’Etat du 19 juin 1965. Il a milité dans les rangs du Parti de l’Avant-garde Socialiste dès sa création. Il a connu la répression et l’emprisonnement pour cette raison. Après la liquidation de ce parti en janvier 1993 par les adeptes de la théorie du « capitalisme moderne », il s’est consacré entièrement aux activités culturelles au sein de la jeunesse.

Il a collaboré à Alger républicain après sa reparution en 1990 puis après 2003.

Le directeur et l’ensemble des collaborateurs d’Alger républicain adressent à la famille du défunt leurs condoléances les plus attristées. Ils les assurent de leur sympathie et de leur solidarité en ces moments douloureux.

AR


Hommage de Kamel Beniaiche in El Watan du 15 mai 2015 :

« L’ancien scout, qui a consacré une grande partie de sa vie au service de l’enfance et de la jeunesse en difficulté, laisse derrière lui de belles et éternelles œuvres littéraires. L’auteur du Proscrit, de Kateb Yacine- l’homme libre, Talghouda, Une histoire romancée de la vie de Abdelhamid Benzine et L’entente au cœur, s’en va sans crier gare.

Omar, qui avait Sétif dans le sang, quitte ce bas monde avant de boucler la deuxième partie de Talghouda et la biographie de son camarade Kateb Yacine. Bon, humble, droit et à l’écoute, l’ex-collaborateur d’Alger Républicain honnissait la complaisance, la fourberie et la duplicité. Il s’est, par ailleurs, illustré par ses positions d’homme et de militant des causes justes.

Opposant au coup d’Etat du 19 juin 1965 au sein du PAGS, l’enfant de l’antique Sétifis, activant au sein de l’organisation clandestine du parti, est arrêté. Il est incarcéré à la maison d’arrêt d’El Harrach puis celle de Sétif. Il sera ensuite mis en résidence surveillée à Annaba. Ententiste invétéré, Omar a été des années durant, un grand dirigeant de l’ESS, à laquelle il a rendu d’inestimables services, notamment au temps où il était directeur de l’Institut de formation professionnelle (IFP) et par la suite directeur de la Maison de la culture de la ville de Aïn Fouara, qui ne doit pas oublier les bons et loyaux services rendus par le défunt, fier et égal à lui- même.

La mort de Omar dit le Tigre s’est répandue telle une traînée de poudre à travers Sétif, attristée par la disparition d’un de ses meilleurs fils, qui repose en paix au cimetière Sidi Haïder depuis hier. »

Omar Chaalal et Willliam Sportisse au salon du livre d'Alger lors de l'hommage qui fut rendu à Henri Alleg le 2 novembre 2013.jpg {JPEG} Omar au Salon du Livre d’Alger lors de l’hommage à Henri Alleg. Novembre 2013. A sa droite William Sportisse.

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Omar dédicace son dernier ouvrage.