Pour la première fois de son existence lsraël présente des « excuses » pour avoir assassiné des adversaires à ses agressions contre les Palestiniens

mercredi 27 mars 2013
par  Alger républicain

Le fait s’est produit, vendredi dernier, pendant la visite d’Obama et certainement sur ses conseils.

Mais ces excuses ne s’adressent pas aux Palestiniens martyrisés depuis la création de cet État expansionniste. Benjamin Netanyahu les a présentés au premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan pour la mort de neuf Turcs dans l’arraisonnement d’une flottille pour Gaza en 2010. Celui-ci les a acceptées. La « réconciliation » est ainsi en bonne voie, si tant est qu’il y ait eu autre chose de sérieux qu’une brouille théâtrale montée comme une production hollywoodienne par le régime islamiste turc pour faire croire qu’il est du côté des Palestiniens et ouvrir de cette manière l’immense marché arabo-musulman aux marchandises turques. Il est plus facile de gesticuler et de jacasser hypocritement à la face du monde arabe que de quitter l’OTAN, poutre maîtresse de la protection militaire des sionistes dans la région.

La ficelle est grosse : le véritable objectif est bien évidemment de dissiper tous les « malentendus » qui nuisent à la coordination des efforts pour faire tomber le régime syrien et désintégrer la nation syrienne, principal obstacle, quoi que disent les détracteurs de la Syrie, à la réalisation des visées d’Israël dans la région. Erdogan est en première ligne de cette bataille pour le morcellement des États arabes. Et les valets syriens de l’impérialisme, de Qatar et de l’Arabie saoudite s’avèrent incapables de réaliser la feuille de route de leurs maîtres, malgré le formidable soutien militaire, logistique, financier et médiatique international dont ils jouissent.

L’alibi selon lequel ce geste spectaculaire et unique dans les annales de l’expansionnisme criminel d’Israël est justifié par la crainte que les armes chimiques tombent entre les mains des « extrémistes » ne trompera que ceux qui veulent être trompés.

On retiendra que l’islamisme et le sionisme négateur des droits des Palestiniens se retrouvent une fois de plus du même côté de la barrière pour abattre les régimes qui résistent à l’impérialisme. Et les journalistes algériens néo-harkis qui versent de temps à autre des larmes de crocodiles sur les Palestiniens, et les autres qui manifestent de bonne foi leur soutien aux Palestiniens tout en fonçant tête baissée dans la criminalisation du régime syrien au nom de la « défense de la démocratie » devraient méditer cette « repentance » sans précédent des sionistes israéliens.

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Zoheir Bessa

25.03.2013