Recrutés par des réseaux islamistes pour servir de chair à canon : 241 Algériens tués en Syrie

lundi 9 septembre 2013

Au moins quatre familles de Batna ont récemment reçu des appels depuis la Syrie annonçant la mort de leurs enfants.

Un panorama des plus destructeurs menace le monde à l’ombre de l’éventuelle agression que préparent les USA contre la Syrie. L’usage de l’arme nucléaire est prévisible pourvu qu’Israël ne soit pas inquiétée de sa sécurité. On continue d’armer les mercenaires partis par milliers combattre dans un pays symbole de la tolérance, berceau de la civilisation, terre des prophètes. Le recrutement, notamment des jeunes particulièrement influencés par les fatwas en provenance de l’Arabie Saoudite bat son plein.

Pas moins de 237 Algériens ont été tués en Syrie, selon l’agence de statistiques américaine PentaPolis. Ce chiffre est à revoir en hausse, vu les nouvelles qui parviennent de la Syrie.

Quatre familles, au moins, de Batna ont récemment reçu des appels depuis la Syrie annonçant la mort de leurs enfants. Des jeunes qui croient décrocher le Paradis sont partis via les frontières algéro-tunisiennes rejoindre le mouvement djihadiste.

Ces recrues sont prises en charge pour être acheminées illégalement vers le sud de la Tunisie à Djandouba où elles reçoivent un entraînement sur l’usage des armes. Les liens tissés avec un autre réseau en Turquie a permis de transférer les futurs mercenaires vers ce pays même et vers le Liban pour être injectés ensuite en Syrie. Leur âge ne dépasse que rarement la trentaine.

Ce chiffre, même s’il reste anodin par rapport au nombre de terroristes venant de la Tunisie, Libye, Egypte, Palestine et l’Arabie Saoudite pour ne citer que ceux-là, reste inquiétant pour les forces de sécurité qui ont déclenché des investigations en mettant en place des mesures pour contourner ce phénomène.

Néanmoins, de l’avis de certains observateurs, le recrutement en Algérie est assez dur pour les réseaux terroristes qui peinent souvent à réussir à convaincre leurs cibles. Le nombre d’Algériens recrutés demeure pour l’instant inconnu, c’est ce qui explique l’hésitation des autorités algériennes à se prononcer dans ce contexte.

On avance sur plusieurs sites syriens et occidentaux que le nombre d’étrangers partis combattre les Syriens est de 65.000 terroristes.

Le gouvernement syrien, par le biais de son représentant à l’ONU, Bachar Al-Jaâfari, rend compte régulièrement des nouvelles donnes désignant dans ses rapports au moins 49 nationalités.

Les Tunisiens viennent en tête, suivis des Libyens, des Irakiens, des Palestiniens, des Libanais, des Egyptiens, des Saoudiens, des Yéménites, des Marocains et des Algériens, à ceux-là s’ajoutent des terroristes de la Somalie, Nigeria, Koweït, Soudan, Qatar, Tchétchénie, France, Belgique, Australie, la Grande-Bretagne …

Les faits reflètent la situation gravissime à laquelle fait face la Syrie qui combat un terrorisme international au sens propre du mot depuis deux ans avec la complicité avouée des pétromonarchies à l’image de l’Arabie Saoudite et le Qatar.

Ces dernières financent et arment les terroristes dans le seul but d’instaurer la doctrine salafo-wahhabite dans le Monde arabe visant à fragmenter le seul pays encore solide dans la région du Moyen-Orient.

La Syrie prend des mesures adaptées à la situation qui prévaut. Elle vient d’ailleurs de procéder à la mise à prix de tout terroriste étranger se trouvant sur son territoire. Une mesure adoptée par l’Algérie durant les années 1990.

Ceci dit, la crise en Syrie n’aura certainement pas été aussi complexe sans la complaisance des Occidentaux et notamment la France, la Grande-Bretagne et les USA.

Information reprise du quotidien L’Expression

8 Septembre 2013

Par Ikram GHIOUA