Société nationale des travaux routiers (SONATRO)

samedi 8 août 2009
par  Alger républicain

“Ils sont 320 travailleurs représentant les 11 unités de l’entreprise (La Société nationale des travaux routiers, SONATRO) implantées dans différentes wilayas du pays, à venir, chaque matin, protester devant l’accès principal du siège de la Sonatro. Ils contestent leur licenciement abusif et la faillite programmée de leur entreprise. Cela dure depuis plus de trois mois. Et aucune autorité n’a daigné répondre à leurs cris de détresse. « Nous ne demandons que notre droit. Nous voulons travailler et être payés en conséquence. Monsieur le Premier ministre, nous attendons votre intervention pour sauver notre seule source de revenu », lancent les contestataires” (El Watan du 15 juillet).

Las d’être payés sans travailler, ils ont dénoncé l’arrêt de leur entreprise depuis 2006 et le refus des autorités d’accorder à celle-ci des parts de projets. C’est pour avoir dévoilé cette situation absurde qu’ils ont été jetés à la porte. SONATRO est une des plus anciennes entreprises de réalisation des infrastructures routières. Elle a à son actif des milliers de kilomètres et d’innombrables ouvrages d’art. Le virage vers le capitalisme pris et les entreprises publiques mises sur la touche, de grosses entreprises privées ont vu le jour. Dès leur naissance, les banques publiques leur ont octroyé des crédits généreux. Comme par miracle, elles ont décroché des marchés pharaoniques aux dépens des entreprises publiques qui ont accumulé un réel savoir-faire.

C’est le cas de l’ETRHB qui a manifesté avec éclat son soutien à Bouteflika lors de la dernière élection présidentielle.

“En dépit de leurs conditions lamentables, ils se disent prêts à poursuivre la lutte, tout en espérant la relance « de la mère des travaux publics » en Algérie qui est la Sonatro. Leur seule arme est la résistance malgré un régime alimentaire très maigre : du pain sec et de l’eau de robinet”.

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Khaled Safi

08.08.09