Stratégie de l’enfumage, de la manipulation des masses populaires et des travailleurs dans le système capitaliste mondial : analyse du cas de l’impérialisme français

jeudi 20 janvier 2022
par  Alger republicain

2e partie

La social-démocratie ou le social-impérialisme à la botte de la bourgeoisie

Et les autres partis que l’on appelle « la gauche », gauche non-communiste, qui sont-ils et pour qui roulent-ils ? Sont-ils des partis d’opposition au système en place ? Au vu de leur histoire et de leur pratique, la réponse est non. On ne peut pas les qualifier de partis d’opposition. Opposition à quoi et sur quoi ? Ils ne dénoncent jamais le capitalisme, ils s’opposent au gouvernement en place, mais simplement pour obtenir quelques changements insignifiants, qui ne menacent pas le système dans ses fondements mais lui permettent même de desserrer ma pression en dorlotant les travailleurs.

D’ailleurs ils ont dirigé la France à 3 reprises à partir de 1981 (François Mitterrand en tant que président, du 21 mai au 8 janvier 1991, Lionel Jospin en tant que 1er ministre et malheureusement avec des ministres communistes du 2 juin 1997 au 6 mai 2002 puis François Hollande en tant que président du 15 mai 2012 au 14 mai 2017). Avec l’arrivée de Mitterrand ce fut l’euphorie générale dans les masses populaires ce fut de puissantes manifestations pour saluer cette victoire et exprimer une joie sans limite. On a crié partout « vive la victoire de la gauche plurielle ! Mais après leur passage, ce fut un véritable désastre pour les travailleurs et une déception dans les masses populaire. Leur passage aux commandes fut ressenti par les travailleurs comme une véritable trahison. Mitterrand, Jospin, Hollande élus par le peuple de ce que l’on appelle la gauche et même par les communistes, ont mené une politique sans changer quoi que ce soit à la politique réactionnaire de leurs prédécesseurs de droite. Après on s’étonne qu’il y ait autant absentéisme ( plus de 60%) Ce sont des partis de collaboration de classe.

Mais ce que l’on peut dire, pas un seul de ces partis ne représente les travailleurs pourtant majoritaires dans le pays alors que ce sont eux qui produisent les richesses. Le parti des travailleurs c’était le parti communiste, mais aujourd’hui les travailleurs sont orphelins d’un vrai parti communiste et ils se retrouvent sans arme et seuls pour se défendre contre cette bourgeoisie féroce.

Le PCF, le parti communiste qui défendait les travailleurs a déposé les armes en flirtant avec l’eurocommunisme et l’opportunisme, n’est plus aujourd’hui que l’ombre de lui même. Le PCF est devenu un parti social-démocrate. Plus aucune référence au socialisme, à la nécessité de la révolution socialiste, au marxisme-léninisme, fini la référence à la classe ouvrière, fini la dictature du prolétariat, fini la lutte des classes, fini le socialisme communiste, il en a gardé juste le nom, mais qui n’a plus rien à voir avec un vrai parti communiste. Ce doublon du parti socialiste ne sert plus objectivement qu’à faire illusion dans le paysage de la politique française, au grand désespoir de ses très nombreux militants et cadres, jeunes et vétérans qui n’ont pas renoncé à leurs idéaux révolutionnaires mais n’arrivent pas à remettre leur parti sur les rails du Congrès de Tours.

L’union européenne un bloc impérialiste

Pour la mise en œuvre de la politique générale française, tout dépend entièrement de l’application des directives issues des traités maastrichtiens et de Lisbonne. La France est donc pieds et mains enchaînés à l’Europe impérialiste, dont elle est elle-même un gros maillon au profit de ses propres capitalistes monopolistes. Tout se décide à Strasbourg ou à Bruxelles et elle est obligée d’appliquer toutes les lois et directives politiques et en plus ils ont pondu une lois plus que favorable aux entreprises et multinationales : « obligation de pratiquer la concurrence libre et non faussée ». C’est-à-dire, l’État ne peut plus intervenir sur la marche des entreprises. En fait c’est conforter une des lois du capitalisme, l’anarchie de la production, l’entreprise peut faire ce quelle veut, fermer ou délocaliser l’entreprise ou bon lui semble. Bonjour la souveraineté nationale. Alors la question qu’il faut poser que reste-t-ils comme prérogative aux gouvernements nationaux ? Rien, les gouvernement sont là pour faire appliquer uniquement toutes les lois et les directives décidées à Bruxelles.

C’est une politique ultra-réactionnaire et dictatoriale dirigée contre les travailleurs et qui est définie par tout les partis rétrogrades, qu’ils soient de droite ou de gauche, dirigée par la bourgeoisie monopoliste, fraction numériquement infime de la société mais très puissante, corruptrice et parasitaire. Ces bourgeoisies magouillent partout pour faire avaler des couleuvres à leurs peuples. Du fait qu’il n’y a plus un vrai parti communiste, les travailleurs sont soumis aux centrales syndicales inféodées à la politique anti-populaire de l’Europe impérialiste. Que ce soit la CFDT, FO ou CGT et d’autres, elles sont affiliées à la CES qui est financée par l’Europe et reçoivent par cet organisme des subsides importants. Tous les dirigeants de ces centrales syndicales ont jeté par dessus bord leurs références à la lutte des classes et préfèrent la collaboration de classe. En compensation ils approuvent intégralement la politique européen. Leur rôle c’est de canaliser le mécontentement des travailleurs vers des voies inoffensives pour les intérêts de la bourgeoisie.

A la remorque de l’impérialisme US

Sur le plan de la politique internationale, la France, pays impérialiste, membre actif de Europe impérialiste, est à la remorque de l’impérialisme des États-Unis. Membre à part entière de l’OTAN, son armée guerroie un peu partout non serment pour assouvir la soif de surprofits de ses propres capitalistes mais aussi pour se plier au bon vouloir de la politique guerrière de Washington. Avec la « France à fric » et l’instauration du franc CFA ou autre appellation, elle arrive à dominer une quinzaine de pays africains et elle est même présente dans de nombreux autres pays avec sa politique d’ingérence permanente. Elle est largement présente sur le continent africain, son pré-carré, avec plus d’une centaine de bases militaires. Son armée est présente aussi en Irak, en Syrie, en Libye, en Afghanistan et en Asie.

La France est une puissance impérialiste et une des principales forces de Europe impérialiste et elle applique intégralement tant sur le plan intérieur que sur le plan international, les lois et les directives conformes au contenu des traités maëstrichtien et de Lisbonne. Ainsi 28 pays ont signé ces traités scélérats pour les peuples et font partie, contre vents et marées, de cette Europe impérialiste qui applique sur tout le continent une politique ultra-réactionnaire et anti-populaire.
Ce n’est pas tout, cette Europe impérialiste que l’on vante à tout bout de champ, accepte sans broncher l’ingérence flagrante de son maître, l’impérialisme américain. Ainsi tous les pays européens sont surveillés et espionnés en permanence. C’est normal, les USA ont commencé à pénétrer dans toute l’Europe après la 2e guerre mondiale.

Profitant de la faiblesse politique des pays européens et des épouvantables destructions causées par la guerre, les USA ont lancé une véritable offensive économique avec le plan Marshall dont les objectifs sont en premier lieu d’empêcher les communistes de prendre le pouvoir et deuxièmement sur le plan économique de récupérer de fabuleux marchés. La suite on la connaît, les Américains se sont installés en Europe. C’est grâce à la 2e guerre mondiale que l’empire américain s’est constitué. L’industrie américaine a fonctionné à plein rendement. Ce sont des milliards de dollars engrangés par la vente de matériels en tous genres à tout le monde y compris à l’Allemagne nazie. Et depuis il font la pluie et le beau temps sur le plan de la politique intérieure et internationale.

Ce n’est pas sans raison que Poutine et Lavrov, ont tenu des propos critiques acerbes à l’endroit de l’Europe. Selon des correspondants de presse : « Poutine et [le ministre des Affaires étrangères Sergueï] Lavrov ont dit… que la Commission européenne ne représente pas l’Europe ; Bruxelles travaille pour Washington. Bruxelles est une branche du département d’État américain. Cela n’a rien à voir avec la population européenne. L’Europe n’est pas une démocratie ; c’est une oligarchie. Mais c’est aussi une oligarchie militarisée contrôlée par les États-Unis ». Poutine et Lavrov sont les chefs de l’impérialisme russe, ce fruit pourri du démantèlement du système socialiste et de la restauration du capitalisme par la contre-révolution. Leurs propos critiques sont ceux de personnages décontenancés par l’hostilité et l’agressivité de l’impérialisme occidental en qui ils avaient espéré trouver une reconnaissance pour avoir détruit le socialisme et avec qui ils avaient penser cohabiter en exploitant en commun la classe ouvrière mondiale.

Parallèlement à la régression de leur poids économique dans le monde, les USA se sont renforcés avec tout leur arsenal audio-visuel :
Microsoft, Internet, Facebook, Tweeter, Google, Yahoo, etc., propriété exclusive des USA. Ainsi, tous ces instruments sont entre les mains de la plus grande puissance impérialiste du monde. Un outil considérable de contrôle et de manipulation de toutes les informations planétaires.

Les États-Unis, première puissance impérialiste dirigé epar une bourgeoisie rapace et sanguinaire - 70 millions d’Indiens ont été exterminés sous leurs bottes- responsable partout dans le monde du chaos et de la misère des peuples, détiennent et maîtrisent à eux seuls des moyens colossaux de communication et d’information mondiale. Pour compléter tout l’arsenal de maîtrise de la totalité des informations qui circulent dans le monde, les USA possèdent les moyens les plus sophistiquées du monde, installés dans des locaux ultra sécurisés de plusieurs hectares, des centaines d’ordinateurs, dernière génération, super puissants qui peuvent réceptionner et analyser en quelques secondes des millions de données. Tout ce qui circule sur Internet, Facebook, Tweeter, Google, Yahoo etc., est connecté directement à la centrale de surveillance aux USA.
La confidentialité n’existe plus. On a vu ces derniers temps plusieurs scandales de surveillance, d’écoute et d’espionnage d’États souverains exécutés par les USA. Mais les semblant de protestation ne sont que du bla bla pour distraire la galerie.

Le capitalisme mène l’humanité vers la barbarie

Le système impérialiste, stade ultime et agonisant du capitalisme est un système mondial prédateur, responsable du désordre, des inégalités, dans le monde et surtout responsable des terribles guerres passées et à venir.

Tous les pays du monde, c’est-à-dire 95% de la population mondiale sauf Cuba et la Corée du Nord, sont sous le régime capitaliste. Indépendamment de leurs particularités politiques et institutionnelles, dues à leur niveau de développement et aux circonstances de leur formation, ils reposent tous sur les mêmes fondements économiques que la France : la propriété privée des moyens de production et la course au profit fait qu’ils fonctionnent à quelques nuances près sur le même schéma que la France. Ce sont les mêmes dirigeants minoritaires qui dirigent les pays et qui appliquent intégralement les mêmes principes du système capitaliste. 90 % de la population mondiale subissent les méfaits et les conséquences du système capitaliste : paupérisation des masses populaires, misère endémique, chômage, exploitation et bien d’autres problèmes dus au système, une grande partie de la population mondiale crève de faim, (12% de la population mondiale) chaque année, 150 millions d’enfants souffrent d’insécurité alimentaire et un million d’enfants de moins de cinq ans meurent de faim chaque année. Ces chiffres ne sont donnés qu’à titre indicatif.

Ces estimations datent de 2017-2018 et la tendance n’est pas prête de s’inverser. Bien au contraire, c’est à une aggravation sans précédent qu’il faut s’attendre. Les causes principales sont à chercher dans la propriété privée des moyens de production, l’exploitation de la classe ouvrière, la concentration du capital entre les mains d’une minorité de plus en plus petite, le passage à la phase impérialiste entrainant exportation des capitaux, les conflits et les guerres provoqués par les rivalités entre pays capitalistes, pour le partage et le contrôle du monde entre gigantesques rapaces par le biais de leurs Etats, des États voyous.

L.S.