Syrie : la monstrueuse provocation de l’administration Trump, le milliardaire américain

lundi 17 avril 2017
par  Alger républicain

Les puissances impérialistes ne reculent devant rien. Après avoir subi un échec cuisant en Syrie, les revoilà, se servant d’un média-mensonge comme arme de propagande et sans preuve, leurs dirigeants accusent l’armée syrienne d’avoir bombardé la population avec des armes chimiques. Comme un seul homme et sans vergogne, toute la ploutocratie nauséabonde occidentale auto-dénommée « communauté internationale », va reprendre et déverser ses mensonges diaboliques. Toute la clique que sont les Hollande, les Britanniques, les marionnettes qui dirigent l’Europe et leurs médias, suivant comme des caniches leur mentor étasunien, vont se déchaîner contre le président de la Syrie Bachar El Assad, l’accusant de tous les crimes. Une orgie de haine viscérale. Des mises en scène macabres et des pamphlets diffamatoires contre la Syrie sont projetés sur tous les écrans de télévision. Quel écœurement à les voir s’apitoyer, la larme à l’œil, sur ces pauvres enfants syriens, alors qu’ils ont une responsabilité avérée dans le déclenchement de l’agression contre le peuple syrien. On menace même ses alliés, en l’occurrence la Russie, quitte à provoquer un conflit majeur. Le satanique Trump, violant encore une fois le droit international, va mettre ses menaces à exécution en bombardant une base militaire syrienne de Shayrat. Le cynisme et l’ignominie n’ont plus de limite. On se croirait revenu aux mensonges et à la manipulation de l’opinion publique qui a justifié la guerre contre le peuple irakien.

Comme l’a dit notre regretté camarade Ho Chi Minh « l’impérialisme apprend très mal ses leçons »
Pourquoi cette monstrueuse provocation contre le peuple syrien maintenant ? Il y a de quoi s’inquiéter. C’est une agression délibérée. Elle était prévue bien avant la prétendue attaque chimique. Les prétextes pour justifier cette opération sont nombreux. On met en exergue le président syrien Bachar El Assad, le traitant de tous les crimes de la terre. Donald Trump, le sinistre milliardaire américain, il ne lui manquait que les larmes devant les caméras du monde entier pour s’apitoyer sur « ces pauvres enfants syriens massacrés par le dictateur Assad ». Le voyant pleurer sans larme toutes les mères se sont laissées prendre à sa comédie, sauf les mères irakiennes qui ont perdu leurs enfants sous les bombardements des avions américains d’un quartier de la ville de Moussoul où près de 200 civils ont été massacrés sans distinction, femmes et enfants. Mais silence total de la médiocratie occidentale. Ce ne sont que des dommages collatéraux.

Les États Unis ont la mémoire courte et Trump devrait se le rappeler. Voici quelques faits pour que les peuples n’oublient pas les méfaits insupportables de cette super puissance et notre peuple est doublement concerné. Les ingérences flagrantes dans les politiques de pays et les interventions militaires américaines directes ne se comptent plus : Vietnam, Afghanistan, Irak, Yougoslavie, Libye, Syrie, cinq exemples parmi tant d’autres ! La liste des pays qui ont subi l’ingérence fomentée grâce à la manipulation de l’opinion est interminable : Cuba, Cambodge, Soudan, Nicaragua, Somalie, Serbie, Yémen, Chili, Venezuela, Honduras, la liste est non exhaustive. A chaque fois, ces interventions reposent sur un grossier mensonge.

Mais quelle est la vraie raison de la provocation américaine ?

L’agression contre le peuple syrien s’est traduite par un échec cuisant des USA. Ils espéraient bien répéter le scénario de la Libye, détruire l’armée syrienne en quelques jours, chasser Bachar El Assad du pouvoir ou l’assassiner et rendre la Syrie ingouvernable, etc. Tout le monde se souvient des déclarations intempestives du ministre des Affaires étrangères français de l’époque « Bachar El Assad en a pour quelques jours ». Mais ils sont tombés sur un os en sous-estimant la résistance du peuple syrien et de son armée.

Au prétexte fallacieux de manifestations populaires contre le régime, des hordes sauvages de mercenaires, financés, entraînés et armés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie et soutenus par les puissances impérialistes ont envahi le territoire syrien sans déclaration de guerre. Prétendant détruire Daech, une horde surgie des laboratoires US, l’aviation américaine participer ensuite directement à cette offensive de démence, en détruisant les usines, les réseaux d’eau potable, les centrales électriques, les centres de distribution alimentaires et d’autres sites stratégiques. Voilà plus de 6 ans que le peuple syrien fait face et résiste avec un courage exemplaire à une agression délibérée des puissances impérialistes. Le pays est dévasté. Des morts par dizaines de milliers de personnes. La population civile n’est pas épargnée, femmes et enfants. Des centaines de milliers ont quitté leurs maisons ou se sont réfugiés dans les pays voisins. Malgré cette guerre dévastatrice, non seulement le peuple syrien a résisté à cette armada démentielle, mais son armée aidée par son alliée, la Russie, reprend le dessus et inflige des pertes énormes dans les rangs des mercenaires. Elle a repris des territoires occupés par l’État Islamique. La bataille de la ville d’Alep en est le symbole.

La victoire d’Alep a sonné le glas de l’invasion militaire de la Syrie par les puissances impérialistes

Le plan US du Grand Moyen Orient a été enrayé. On comprend l’énervement des dirigeants étasuniens.
L’agression des Américains à coup de tomahawks a pour objectif de remobiliser les forces en déroute sur le terrain et de contrer tout effort de paix en Syrie. Les négociations d’Astana étaient sur le point d’aboutir. Voici les déclarations de l’envoyé spécial de l’ONU Steffan di Mistura en évoquant la Syrie : « C’est vrai à chaque fois qu’apparaît un moment où la communauté internationale est capable de rassembler 70 pays demain, il y a quelqu’un, quelque chose qui essaie de saper ce sentiment d’espoir en utilisant le sentiment d’horreur et d’indignation ». Il aurait dû être plus précis en désignant l’agresseur. D’ailleurs ceux qui ont applaudi le bombardement américain, ce sont les groupes intégristes de l’État Islamique, du Front En Nosra, cher à Fabius, que l’on qualifie presque affectueusement de « rebelles » ou d’opposition. C’est bien un soutien des Américains et de leurs caniches à ces massacreurs.

Alors qu’il n’était plus question de chasser le président de la république de Syrie Bachar El Assad, on le remet sur le tapis en exigeant à nouveau son départ comme préalable à toute solution. C’est une solution qui n’a plus court. Tout d’abord, son remplacement est une affaire interne au peuple syrien et d’autre part, on peut être pour ou contre, il faut lui reconnaître, malgré les pressions énormes qu’il subit, un certain courage en résistant à la plus grande puissance militaire du monde, à tous les Etats impérialistes, à toutes les monarchies théocratiques rassemblées derrière elle. Il faut reconnaître que sans le soutien de son peuple il n’aurait pas pu tenir. Bachar El Assad n’est pas aussi idiot pour commettre une si grossière erreur alors qu’il a la situation en main.

Malgré un certain avantage des forces militaires syriennes, la guerre est loin d’être terminée. Les forces réactionnaires aidées par les puissances impérialistes ne vont pas lâcher le morceau.

Notre peuple doit suivre de très près l’évolution de la situation politique en Syrie et exprimer sa solidarité au peuple syrien dans son combat difficile contre les manigances des puissances impérialistes. Notre peuple doit condamner énergiquement cette monstrueuse provocation de l’administration américaine contre le peuple syrien.

Bachar El Assad est le représentant de la grande bourgeoisie syrienne. Il a mené la même politique économique que chez nous, une politique libérale et désastreuse pour le peuple. Ses conséquences ont été cyniquement exploitées par les pays impérialistes qui font toujours et partout pression pour accélérer les libéralisations. Elle a fait le lit des courants les plus réactionnaires et facilité les ingérences. Mais son sort et celui de son régime est avant tout l’affaire du peuple syrien.

C’est un constat avéré, les USA restent le pays le plus dangereux pour les peuples et la paix dans le monde
« El gringo, go home » tel devrait être le mot d’ordre des peuples soumis aux agressions de la super puissance américaine.

A. Kadri
14.04.17