Tunisie : Les puissances occidentales doivent cesser leurs ingérences

mardi 15 février 2011

La situation révolutionnaire qui prévaut en Tunisie semble mobiliser les grandes puissances occidentales.

1) Après la fuite de Ben Ali, le premier ? se précipiter a été Jeffrey Feltman, sous secrétaire d’Etat US, qui nous a rappelé qu’il avait de nombreux amis ? Tunis…

2) Alors que les USA et la France (pas en odeur de sainteté auprès de nombreux Tunisiens, avancent masqués) c’est l’Allemagne qui semble conduire le char occidental.

M Mohamed Ghannouchi, oubliant que son gouvernement ne bénéficie pas d’une grande légitimité et doit se contenter - au mieux- d’expédier les affaires courantes, nous apprend qu’il s’est entendu avec Angela Merkel pour convoquer une « conférence internationale sur les réformes politiques et démocratiques » ; pour enfoncer le clou, le ministre allemand des AE, M.Westerwelle, accourt ? Tunis … venant de Washington, et offre ses services ? M Ghannouchi qui rêve d’une Tunisie qui « partagerait avec l’Europe les mêmes valeurs universelles ».

3) Roberto Maroni, ministre de l’intérieur italien, après avoir proposé d’envoyer des forces armées italiennes dans les eaux territoriales tunisiennes pour stopper l’immigration clandestine, s’invite ? Tunis ce lundi 15 février. A noter que l’Italie fait partie, comme l’Allemagne, des membres les plus résolus de l’OTAN.

4) Catherine Ashton, dont la visite - il est vrai - était programmée depuis une dizaine de jours, arrive elle aussi ? Tunis ce lundi.

Tout ce beau monde, ainsi que leurs commanditaires, s’agitent pour défendre des intérêts particuliers, et peut être aussi donner une légitimité nationale - voire nationaliste - ? un gouvernement (qui vient de perdre son ministre des AE) qui est dans l’impasse, alors que le mouvement révolutionnaire se développe et s’approfondit.

Khaled Falah, membre du comité fondateur

du Parti du Travail Patriotique et Démocratique de Tunisie.

14.02.11