Vatican : François, le pape, Abbas et Peres ont prié pour la paix !

lundi 9 juin 2014
par  Alger républicain

Et voilà, les dés sont jetés ! Ils ont prié ensemble dans une invocation à Dieu puis chacun est tranquillement rentré chez soi.

Les agences de presse nous ont appris que les présidents israélien Shimon Peres et le palestinien Mahmoud Abbas se sont rendus tous deux au Vatican, le 8 juin dernier. Ils répondaient ainsi à une invitation lancée par le pape François lors de sa tournée au Proche-Orient à se réunir pour prier ensemble pour la paix au Proche-Orient. Le Saint-Père, dans sa divine bonté, s’est joint à eux dans la prière, ou plutôt l’invocation selon le Vatican, avec le noble souhait de ramener la paix.

Cette action a-t-elle été efficace pour ramener la paix dans cette région du monde ? En vérité, le pape avait tout de même pris la précaution de souligner qu’il ne s’agissait pas là d’une tentative de médiation. Peut-être, mais alors comment imaginer que Shimon Peres et Mahmoud Abbas se seraient déplacés pour une simple prière, ou même une « invocation » en compagnie de François, le Pape ?

S’il est vrai qu’une simple rencontre au Vatican ne coûte rien et, comme on dit aujourd’hui, cela ne mange pas de pain, de nombreux observateurs ne pourront s’empêcher d’émettre quelques hypothèses. Cependant, à coup sûr, cette méthode reste bien hypothétique comme nous le préjugeons. Nous qui sommes et restons pessimistes en cette occurrence, nous pourrons probablement le constater dans les prochains jours. Les accolades de Shimon Peres er Mahmoud Abbas ne sont-elles pas, hélas, qu’une simple mascarade destinée à faire durer la situation qui prévaut dans la région pour le malheur du peuple palestinien ?

Bien évidemment, nous aurions préféré entendre François, le Saint Père, condamner carrément la politique d’Israël qui, sourd aux recommandations de l’ONU, encore que cette organisation ne soit pas une référence en la matière, n’en fait qu’à sa tête. C’est-à-dire que, tournant le dos, il feint de ne rien entendre et, quand il ne lance pas de raids, poursuit sa criminelle politique de colonisation des territoires palestiniens sans que grand monde ne s’en offusque, notamment chez les donneurs de leçons de démocratie et de droits humains que sont les pouvoirs occidentaux, leurs représentants et ceux qui les soutiennent.

Une telle déclaration du pape aurait certainement eu plus de poids qu’une simple « invocation »

Malik Antar

06.06.14