Venezuela : Le secrétaire général de l’OEA exécute avec acharnement le plan mis au point par le Pentagone*

mardi 4 avril 2017

Il existe un très grave signalement contre l’actuel Secrétaire Général de l’OEA, Luis Almagro, qui l’implique dans une opération commando planifiée par le Pentagone contre le Gouvernement du Venezuela. Cela se trouve dans un document intitulé “Venezuela Freedom 2” en date du 25 février 2015 et signé par la chef du Commando Sud, l’amiral Kurt Tidd. Il faut souligner que les Etats-Unis n’ont jamais remis en question l’authenticité de ce document ni l’accord entre le Pentagone et Almagro qu’on va détailler ici.

Le plan de destitution “Venezuela Freedom 2” comporte 12 points et envisage entre autres choses « la mise au point d’un siège et d’une asphyxie » contre le Gouvernement de Nicolás Maduro et « sur le plan de la politique intérieure, d’insister sur un Gouvernement de transition et sur les mesures à prendre après la chute du régime, incluant la composition d’un cabinet d’urgence. »

Le point 8 est celui qui implique directement Almagro. Il dit ceci : « Sur le plan international, il faut insister sur l’application de la Charte Démocratique comme nous en avons convenu avec Luis Almagro Lemes, Secrétaire Général de l’OEA. »

Ce pacte avec les hautes sphères des Etats-Unis explique l’ardeur avec laquelle Almagro s’est consacré depuis qu’il a été nommé à l’OEA à renverser le Gouvernement de Maduro. Almagro condamne tous les jours l’emprisonnement du Vénézuélien Leopoldo López (qui comme dit le politologue Atilio Borón, s’il avait fait la même chose aux Etats-Unis, n’aurait pas été condamné à la peine de 13 ans de prison mais probablement à perpétuité) mais ne dit pas un mot sur les assassinats de dirigeants sociaux en Colombie (qui dépassent largement la centaine depuis la signature des accords de paix) ni sur les crimes quotidiens au Honduras ou au Mexique ni des dénonciations de persécution faites par les organisations sociales et de gauche contre le Gouvernement d’Horacio Cartés au Paraguay.

En mai 2016, Almagro a organisé une croisade qui s’est terminée par un échec. Il a convoqué le Conseil Permanent de l’OEA à une session extraordinaire pour « s’occuper de l’altération de l’ordre constitutionnel et de la façon dont celle-ci affecte gravement l’ordre démocratique » du Venezuela. Sauf le Paraguay, aucun pays n’a soutenu son initiative mais au contraire, ils ont défendu le dialogue soutenu par l’UNASUR.

Fin 2016, le Vatican, qui avait recommandé de continuer les tables de dialogue entre le Gouvernement et l’opposition se trouva face à une autre offensive d’Almagro. L’Uruguayen en vint même à critiquer l’Eglise en disant qu’avec ces propositions, elle retardait l’application de la Charte Démocratique.

Le président bolivien a été l’un des plus durs critiques du secrétaire général de l’OEA. Evo a écrit : « Almagro est ressuscité de l’invasion espagnole pour devenir le Diego de Almagro associé de Pizarro : tous deux ont ourdi l’assassinat d’Atahualpa pour voler et se répartir les richesses de l’Empire Inca. »

03.04.17
Telma Luzzani

(Extrait de Tiempo Argentino)
traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

source en espagnol :
http://www.cubadebate.cu/noticias/2...



* Le titre est de la rédaction d’Alger républicain