Verra-t-on un jour un nuage radioactif au dessus de nos têtes ? Le risque n’est pas utopique !

jeudi 7 avril 2011
par  Alger républicain

Le peuple japonais a connu de nombreux désastres en peu de temps : l’impérialisme japonais a participé à la deuxième guerre mondiale qui a fait des centaines de milliers de victimes, un bombardement sur Tokyo par les forces aériennes américaines a provoqué la mort de 80.000 personnes, les bombes atomiques US sur Nagasaki et Hiroshima ont fait des centaines de milliers de mort et autant handicapés.

Aujourd’hui c’est la centrale nucléaire de Daïchi Fukushima qui implose provoquant encore un désastre avec des dizaines de milliers de morts et de disparus après un terrible tremblement de terre et un violent tsunami. Cette centrale avait été confiée aux « bons soins » d’une entreprise privée, la Tepco, qui n’a tenu aucun compte des avertissements répétés de nombreux scientifiques japonais et construite au bord de mer sans précautions particulières. De plus, insouciante cette société rejette maintenant à la mer 11 500 tonnes d’eau « peu » radioactive, affirme-t-elle.

Aussi cynique, le pouvoir nippon n’a cessé jusqu’à présent de mentir en minimisant les risques de radioactivité et en taisant les dégâts réels et le nombre de victimes dont on ignore encore le nombre exact de décès. Tous les pouvoirs capitalistes parlent de transparence. Mais le lobby du nucléaire impose le silence. Ainsi, au Japon et ailleurs, va un gouvernement au service des entreprises privées capables de tout pour gagner toujours plus d’argent au détriment de la vie des travailleurs de la centrale et de la population. Se souvient-on de ces accidents en 1979 de Trhee Miles Island la centrale nucléaire des USA dont peu de monde a fait état ? De ce fameux nuage de Tchernobyl en 1986 qui se serait, selon les autorités, arrêté juste à la frontière française. Les mensonges des pouvoirs capitalistes sont incommensurables, effrontés et inhumains.

En France, les pouvoirs politiques qui se sont succédé aux commandes de ce pays, ont laissé construire des centrales dans des lieux peu sûrs, situés près de la chaîne alpine ou les secousses sismiques sont fréquentes ou près des grandes villes. C’est ainsi qu’une centrale a été implantée à seulement trente kilomètres de Paris, la capitale de ce pays, alors que des dizaines d’incidents se sont déjà produits dans les diverses centrales. Certaines proches des rives de la Méditerranée, gérées elles aussi par des entreprises privées dont ont connaît trop le souci pour les populations, exposent les habitants non seulement de l’Europe mais aussi de ceux de la rive sud de la méditerranée

Qui peut certifier qu’un grave accident ne se produise un jour dans l’une d’elles et que la radioactivité ne se propage jusque dans notre pays ? A vrai dire celui-ci n’est pas à l’abri d’un tel désastre. Qui y songe au sein de notre gouvernement ?

Il ne s’agit pas ici de prendre une position nette pour ou contre le nucléaire mais de dénoncer ses risques. Le premier problème à régler étant celui de l’investissement nettement insuffisant dans la recherche pour garantir une plus grande sécurité aux populations de planète et de profondes recherches dans l’étude des déchets dont personne ne sait quoi faire.

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Malik Antar
07.04.11