Accueil > Actualité politique internationale > Maghreb > Lybie > L’administration Obama a-t-elle programmé la destruction de la Libye et la (…)

L’administration Obama a-t-elle programmé la destruction de la Libye et la fin de Kadhafi ? Les révélations du contre-amiral US Kubic

dimanche 18 mai 2014

Selon le contre-amiral à la retraite Charles R. Kubic, de l’US Navy,, immédiatement après la campagne de bombardements de l’OTAN en mars 2011 pour punir le régime libyen, Mouammar Kadhafi était « prêt à démissionner ». “Il était prêt à partir en exil et était prêt à mettre fin aux hostilités.”

Selon Kubic, l’administration Obama a choisi de continuer la guerre sans permettre aux négociations de paix d’aller de l’avant. Kubic demande à ce qu’une commission d’enquête au Congrès soit menée.
Le 19 Mars 2011, Hillary Clinton, alors secrétaire d’État, a fait une annonce dramatique à partir de Paris au nom de la « communauté internationale ». Elle a exigé que Kadhafi – un allié des États-Unis post-11 septembre contre le terrorisme d’Al-Qaida – respecte un cessez-le-feu sous une résolution des Nations Unies.

Le même jour, les forces aériennes et maritimes de l’OTAN ont fait la guerre à l’encontre de Kadhafi qui luttait contre Al-Quaïda pour soutenir et apporter par la suite la victoire aux rebelles d’Al-Qaïda qui luttaient contre le régime de Kadhafi. L’Oncle Sam a donc rejoint le camp de la djihad en Libye.

Selon Kubic, Kadhafi voulait discuter sa propre abdication de manière acceptable avec les Etats-Unis.
Le jour suivant, le 20 mars 2011, Kubic a relayé les demandes de pourparlers de Kadhafi au siège de l’US AFRICOM qui se serait montré favorable à ces négociations. L’AFRICOM a rapidement répondu avec intérêt et a mis en place des communications entre militaires étatsuniens et libyens.

Au 22 mars, Kadhafi avait commencé à retirer ses troupes des villes tenues par les rebelles de Benghazi et Misrata. Le cessez-le-feu demandé par Hillary Clinton semblait être à portée de main, avec l’abdication et l’exil potentiel de Kadhafi.

Puis, selon Diana West, dans son dernier livre “American Betrayal”, Kubic a reçu l’ordre de “se retirer” de l’AFRICOM – un ordre qui est venu de l’administration Obama.

La question que pose Diana West est, qui, dans l’administration Obama a sabordé ces pourparlers de trêve qui auraient abouti à un transfert des pouvoirs sans effusion de sang et qui auraient sans doute évité la destruction de la Libye par les forces de l’OTAN ?
Mais la question qui subsiste in fine, au-delà de l’article de Diane West, est dans quelle mesure le plan atlantiste ne visait pas à détruire et affaiblir la Libye pour affaiblir toute la sous-région en vue d’en assurer un contrôle militaire et politique ?

.

.

Sam La Touch

in Mondialisation.ca,

03 mai 2014

Le blog de Sam La Touch