La Fédération syndicale mondiale (FSM) dénonce l’intervention impérialiste française au Mali

lundi 28 janvier 2013

La Fédération Syndicale Mondiale dénonce fermement l’intervention militaire du gouvernement Français « socialiste » de François Hollande au Mali avec l’appui d’autres forces impérialistes, sous prétexte d’intensification des conflits entre l’armée malienne et les organisations combattantes qui semblent lutter pour l’indépendance du nord-Mali en Azawad.

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L’intervention militaire a été présentée comme une réponse à la demande du Président Malien, Dioncounda Traoré, un Président nommé à son poste après le putsch Militaire du mois de mars.

Menée par les Français, dans leur ancienne colonie, cette opération militaire a depuis été rejointe par la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Union européenne ainsi que les États-Unis, le Canada et la CEDEAO. Tous ont déjà envoyé des troupes et des forces aériennes au Mali et ont apporté leur soutien, suivant la résolution de décembre du Conseil de sécurité des Nations unies.

Après le génocide au Rwanda et la destruction de la Libye, la France continue d’utiliser les bases militaires qu’elle conserve en Afrique afin de renforcer son rôle dans la compétition inter-impérialiste et de servir les intérêts de ses grands monopoles qui pillent les ressources les plus précieuses (or, uranium etc.)

Ce conflit monté par tous les belligérants est une nouvelle démonstration sanglante dans ce continent africain meurtri, où les Africains ont déjà payé un lourd tribut, d’un conflit visant à la sauvegarde des intérêts français liés aux mines d’uranium trouvés dans les zones Touareg d’Afrique de l’ouest, des rivalités inter-impérialistes pour le contrôle des ressources précieuses du Mali et de la mise en place de gouvernements fantoches dans les pays Africains au service des forces impérialistes dominantes.

La Fédération syndicale mondiale, en solidarité avec les travailleurs et les pauvres du Mali et des pays d’Afrique de l’ouest, dénonce fermement l’agressivité croissante des forces impérialistes dans la région qui ne fait que détériorer des conditions de vie déjà difficiles de la population de la région et ne vise qu’à sauvegarder et intensifier le pillage des ressources les plus précieuses qui appartiennent au peuple et devraient être utilisées pour satisfaire ses besoins.

Enfin, nous lançons un appel aux fédérations syndicales, avant tout des pays belligérants, afin qu’elles dénoncent et agissent contre la participation de leurs gouvernements à cette guerre. La position de chaque syndicat sur la question des guerres impérialistes est cruciale et constitue un critère pour juger du type d’organisation auquel on a à faire. Les travailleurs des pays impérialistes doivent exprimer leur solidarité internationaliste avec leurs frères d’autres pays.