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Ghaza : aucune chance de guérison pour les brûlés, alerte Médecins sans frontières
dimanche 27 avril 2025
Extrait d’un article de Mohamed Mehdi repris du Quotidien d’Oran du 27 avril 2025
« Depuis la reprise des hostilités par les forces israéliennes, le 18 mars, les équipes MSF ont constaté une augmentation du nombre de patients brûlés, principalement des enfants. En avril, dans notre clinique de la ville de Ghaza, les équipes MSF ont accueilli en moyenne plus de 100 patients brûlés et blessés par jour », a indiqué Médecins sans frontières’ (MSF) dans un communiqué rendu public vendredi.
MSF rapporte que depuis mai 2024, ses équipes MSF travaillant à l’hôpital Nasser « ont pratiqué plus de 1000 interventions chirurgicales sur des patients brûlés, dont 70 % étaient des enfants, la plupart âgés de moins de cinq ans ». « Nombre de ces enfants ont été brûlés par des explosions de bombes, d’autres par l’eau bouillante ou le combustible utilisé pour cuisiner ou se chauffer dans des abris de fortune », précise le document.
Le communiqué explique que « les brûlures graves nécessitent des soins complexes et de longue durée, comprenant de multiples interventions chirurgicales, des changements quotidiens de pansements, de la physiothérapie, une gestion de la douleur, un soutien psychologique et un environnement stérile pour prévenir les infections ».
« Cependant, après 50 jours sans approvisionnements, à Ghaza, en raison du blocus, les équipes MSF manquent d’analgésiques, même les plus basiques, laissant les patients sans soulagement adéquat ». Autre problème soulevé par l’organisation, « depuis le début de la guerre : seuls quelques chirurgiens à Ghaza sont capables de prendre en charge des interventions complexes de chirurgie plastique pour les brûlures ». L’un d’eux, Dr Ahmad Abu Warda, responsable des activités médicales MSF à l’hôpital Nasser, raconte comment « les enfants hurlent lorsque nous sommes obligés de retirer les tissus brûlés de leur peau ». « En l’absence de fournitures médicales suffisantes et avec un nombre trop important de patients nécessitant des soins pour des brûlures, nous ne sommes pas en mesure de prodiguer des soins adéquats. Nous ne faisons que retarder des infections inévitables », ajoute le communiqué de MSF.