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Sur la tentative de grève des cheminots, la destitution du SG de leur Fédération UGTA et son emprisonnement

mardi 22 juillet 2025

Articles repris du Soir d’Algérie

ILS DEPLORENT LA FERMETURE DES PORTES DU DIALOGUE (1 er article)
Vers une grève ouverte des cheminots 

la fédération nationale des cheminots affirme que les portes de dialogue avec la direction générale de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) sont fermées.

Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - La Fédération nationale des cheminots à déposé un préavis d’une grève nationale ouverte à partir du 7 juillet prochain. Elle a recouru à cette action de protestation suite à l’échec de toutes les tentatives de trouver un terrain d’entente avec la direction générale de la Société nationale du transport ferroviaire (SNTF) qui a fermé, selon les responsables du syndicat, les portes de dialogue. La fédération porte plusieurs revendications, à leur tête l’application des augmentations salariales annoncées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en 2023. "Le directeur général nous a promis la mise en œuvre des augmentations avec effet rétroactif depuis 2023. Malheureusement, la promesse n’est pas tenue, provoquant la colère des travailleurs de l’entreprise", a indiqué le secrétaire général de la Fédération nationale des cheminots, Lounis Saidi, lors d’une conférence de presse animée hier dimanche au Siège du syndicat à Alger. Le conférencier a critiqué la direction générale de la SNTF, accusant le DG d’avoir fermé les portes de dialogue avec le partenaire social.

"Nous avons demandé une réunion extraordinaire avec le directeur général. Nous lui avons adressé une trentaine de correspondances mais nous n’avons reçu aucune réponse", a déploré le conférencier.

Et de regretter que le premier responsable de la SNTF ferme les portes de dialogue où le chef de l’Etat prône le dialogue comme moyen de règlement des conflits. 

Selon lui, la grève est l’ultime recours après le mépris de la direction générale et le blocage des négociations. « Il y a 17 000 travailleurs qui attendent la concrétisation des promesses. Maintenant, si la société connait des problèmes financiers, qu’il nous le dise. Nous ne demandons que le dialogue », a insisté M. Saidi. 

En plus des revendications salariales, la fédération des cheminots dénonce la gestion unilatérale et aléatoire des œuvres sociales, la marginalisation et l’exclusion des cadres de la société, le calcul aléatoire de la pension de retraite et le favoritisme dans les recrutements.

Elle dénonce également, selon les revendications formulées dans le préavis de grève, les entraves de l’exercice syndical, l’ingérence dans l’activité de la fédération et les mesures répressives contre des représentants des travailleurs. Cela, en plus de la dégradation des conditions de travail et du climat social, ainsi que les violations des procédures légales relatives à l’organisation des élections des membres du comité de participation.
30/06/2025
K.A.

ALORS QUE LE SG DE LA FEDERATION EST DESTITUE (2 EME Article)
La grève des cheminots annulée 

Prévue hier lundi, la grève nationale ouverte des cheminots n’ a pas eu lieu. Elle a été annulée à la dernière minute, avec une accélération des évènements surprenante à la fédération nationale des cheminots.

Le secrétaire général du syndicat, Lounis Saidi, qui avait annoncé le mouvement de grève lors d’une conférence de presse le 29 juin, a été destitué lors d’une réunion extraordinaire de l’exécutif de l’organisation syndicale.

Il a été ensuite placé sous mandat de dépôt, a-t-on appris hier auprès de membres de la fédération.

La nouvelle direction issue de la réunion extraordinaire a annoncé l’annulation de la grève, expliquant que le préavis déposé par le désormais ex-secrétaire est illégal et ne respecte pas la loi régissant le droit de grève. Ces développements sont inattendus par les travailleurs de la Société nationale des transport ferroviaires (SNTF).

Dans le préavis de grève, plusieurs revendications ont été exposées, dont l’application des augmentations salariales annoncées par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune en 2023.

En plus des revendications salariales, la fédération des cheminots avait dénoncé la gestion unilatérale et aléatoire des œuvres sociales, la marginalisation et l’exclusion des cadres de la société, le calcule aléatoire de la pension de retraite et le favoritisme dans les recrutements.

Elle a également dénoncé les entraves de l’exercice syndical, l’ingérence dans l’activité de la fédération et le mesures répressives contre des représentants des travailleurs.

Mardi 08/07/2025
Karim Aimeur