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Lutte de libération nationale
Ils ont rejoint le front, film de Jan Asselmeyer
samedi 5 mai 2012
UNE AUTRE HISTOIRE
Au moment où commencent les commémorations du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie ce film documentaire nous fait partager d’autres regards sur ces huit années du combat d’un peuple pour se libérer du joug colonial.
Archives inédites, et prises de positions de quatre témoins principaux qui contredisent une vision de l’ histoire réductrice qui voudrait faire croire que les colons seraient devenus victimes et qui renvoie dos 0 dos, dans une mascarade d’objectivité, deux « violences » tout en glorifiant, bien souvent, les « bienfaits de la colonisation ».
D’AUTRES REGARDS
Dans ce film ces quatre grands témoins, qui vivent aujourd’hui en Algérie, en tant qu’ algériens à part entière, nous montrent ce qu’a été réellement cette colonisation si « bénéfique » qu’ils eux ont perçu comme l’oppression d’un peuple par un autre.
Trois d’entre eux, que l’on appellerait aujourd’hui « pieds noirs », autrement dit ces européens à qui la France, puissance occupante, a donné les meilleures terres, prises aux populations autochtones, du travail, et des droits exclusifs, non partagés par l’ensemble de la population, et qui vivaient plutôt bien par rapport à la majorité des « indigènes ».
Le quatrième, lui se trouvait bien loin de tout cela et vivait en Argentine.
Annie Steiner, Felix Colozzi, Pierre Chaulet et Roberto Muniz nous expliquent ce qui les a amené à se solidariser avec le combat des faibles, des humiliés et à risquer leur liberté et leur vie.
UNE AUTRE RÉSISTANCE
Ils décrivent et expliquent :
– La nuit de la Toussaint, ce 1er novembre 1954 où la guerre de libération a commencé.
– Leurs expériences de la lutte dans les syndicats, dans les « maquis rouges », structure armée clandestine du PCA (le parti communiste Algérien) : les « Combattants de la libération », évoquant leurs compagnons de lutte Henri Maillot ou Fernand Iveton guillotiné pour l’exemple.
– Leurs actions avec les militants du FLN et pour la première fois dans un film documentaire, nous montrons comment le FLN fabriquait ses propres armes dans des bases secrètes au Maroc. Et aussi des récits bouleversants sur la prison, la torture.
Ces quatre témoignages sont complétés par d’autres, dont ceux de Djilali Geroudj, responsable des « Combattants de la libération » et de Maître Smadja avocat de Fernand Iveton, témoin de son exécution.
Ce sont quatre témoins qui ont rejoint ce front pour la libération de l’Algérie, en s’associant et s’intégrant à la lutte du FLN et ont par la suite participé à la formidable aventure commencée il y a cinquante années, celle de la construction d’un pays neuf.
C’est là que nous les avons filmés aujourd’hui, sur cette terre d’Algérie si belle et si fragile, où ils continuent à refuser le choc des « civilisations » participant en tant que citoyens algériens à la construction d’un autre choc celui des solidarités…
Un documentaire de 61 minutes
Format HD
Produit par : Djinn productions Alger
L’AARC : Agence Algérienne pour le Rayonnement Culturel
Avec la participation de l’ONDA
Scénario et réalisation : Jean Asselmeyer
© Djinn mars 2012