Viet Nam : Il y a soixante ans le colonialisme français perdait, après sa défaite militaire à Dien Bien Phu, l’une de ses colonies … et une autre peu après !

vendredi 16 mai 2014
par  Alger republicain

« L’honneur d’un officier français n’est pas de se rendre mais de garder la dernière balle pour lui ».

Ainsi s’exprimait, en présence de Géneviève de Galard, la seule infirmière de ce lieu et que les médias du pouvoir avaient voulu transformer en icone, le colonel de Castries avant le dernier combat décisif de la bataille de Dien Bien Phu.

Mais il rêvait à des heures de gloire fort improbable, il n’allait pas tarder à s’en rendre compte. En effet, malgré ses soldats ultra-aguerris, son aviation, ses canons, son énorme puissance de feu, un officier vietnamien, le général Giap et ses résistants appuyés par le peuple, démontrèrent au monde entier de quel côté se trouvaient les véritables héros de cette féroce bataille.

Après la cuisante défaite de mai 1954 des forces colonialistes, Mendes France, le prétendu homme de paix, fut contraint de s’assoir à la table des négociations, à Genève, et de signer la paix avec la délégation du Viet Minh. Ces accords furent signés deux mois plus tard, le 21 juillet 1954.

Beaucoup de peuples furent heureux de cette grande victoire de nos frères vietnamiens, en particulier, le nôtre dont les dockers avaient manifesté avec maturité et courage leur solidarité, en refusant de charger ou décharger les navires en provenance ou à destination du Viet Nam.

Avec son compère François Mitterrand, Mendes France était encore président du conseil de l’Etat français quand, trois mois plus tard, le 1er novembre 1954, éclata une autre guerre, la guerre de libération nationale de notre peuple qui se poursuivit durant près de huit ans avec les mêmes ennemis et les parachutistes de toutes les armes. Ceux-ci, à commencer par Massu, Bigeard et tous leurs congénères prétendaient aussi ne faire qu’une bouchée de nos combattants.

Une fois de plus c’est un peuple colonisé qui bénéficia de la solidarité internationaliste et qui se débarrassa de ses oppresseurs.

Il est difficile à l’impérialisme de dominer longtemps un peuple qui ne l’accepte plus et qui a le soutien des travailleurs et des hommes de progrès du monde entier.

Surtout que l’existence du camp socialiste, avec à sa tête, l’Union Soviétique, qui avait proclamé dès la grande Révolution d’Octobre 1917, le droit des peuples colonisés à l’autodétermination, avait changé le rapport des forces à l’échelle internationale.

Les peuples colonisés bénéficiaient désormais de conditions internationales favorables à leur lutte pour l’indépendance.

Malik Antar

14.05.14