Action unie de la classe ouvrière et des masses populaires pour :

jeudi 1er mai 2014

CLARATION DU PARTI ALGÉRIEN POUR LAMOCRATIE ET LE SOCIALISME :

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Premier mai 2014

Action unie de la classe ouvrière et des masses populaires pour :

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-défendre le pays contre les intrigues et ingérences impérialistes

-arracher les libertés d’organisation et d’expression politiques et syndicales

-mettre en échec les plans de la bourgeoisie pour démanteler les conquêtes sociales

-accumuler les forces pour des changements radicaux dans la perspective du socialisme

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La classe ouvrière et les travailleurs algériens célèbrent ce premier mai 2014 dans un contexte dangereux.

L’élection présidentielle du 17 avril s’est terminée par la réélection de Bouteflika représentant de la bourgeoisie et des couches moyennes toutes enrichies par les trafics et l’exploitation féroce des travailleurs. A l’occasion de cette élection des conflits aigus ont opposé ouvertement différents courants de la bourgeoisie et des couches moyennes dans le pouvoir ou dans l’opposition pour la suprématie sur le pays. En recourant à l’appui des Etats impérialistes pour se maintenir au pouvoir ou s’en emparer, ces multiples groupes ont montré qu’ils sont capables de faire exploser le pays.

Depuis des années, un large éventail de forces sociales lutte pour les libertés démocratiques et notamment pour des élections sans fraude.
La classe ouvrière a participé de différentes manières à ces luttes. Elle est directement concernée par ces combats démocratiques car c’est elle qui subit le plus et sur tous les plans le diktat et les pratiques mafieuses de la bourgeoisie, des affairistes. C’est elle qui a le moins de possibilités de faire entendre sa voix et de s’organiser librement pour défendre ses intérêts et réaliser ses aspirations politiques et sociales, en raison du système des lois sur les partis et les syndicats ainsi que de l’emprise de la bourgeoisie sur la presse et les télévisions privées ou publiques.

Le programme économique et social des Benbitour, Benflis, Djaballah, Mokri, Sadi et celui que le régime de Bouteflika met en application sont les mêmes. Son contenu est anti-ouvrier, anti-populaire et anti-national. Les uns et les autres sont lancés dans une course pour gagner le prix du meilleur valet de l’impérialisme, de celui qui lui livrera les richesses du pays, permettra aux multinationales d’amasser de gros profits. Des secteurs du pouvoir et de l’opposition veulent ramener la condition des ouvriers algériens à celle de leurs camarades du Bangladesh ou du Cambodge. Dans ces pays, les ouvrières et les ouvriers sont sauvagement exploités, payés entre 30 et 60 dollars par mois, pour 60 heures de travail par semaine, violemment réprimés par la police quand ils protestent. Voilà le modèle secrètement rêvé des capitalistes algériens, de leurs politiciens, de leurs économistes et de leurs journalistes !

Le capitalisme est en crise à l’échelle mondiale. Pour satisfaire leur soif illimitée de profits, les impérialistes cherchent à surmonter leur crise par une offensive furieuse partout dans le monde contre les conquêtes sociales des travailleurs. Ils font pression sur tous les peuples de la planète pour obtenir la destruction des législations sociales qui protègent les travailleurs. Ils travaillent main dans la main avec les bourgeoisies locales pour réaliser leurs buts. Ils ont déclenché des guerres en Irak, Libye, Syrie, Mali, Centrafrique, pour s’emparer des ressources énergétiques des peuples et de leurs richesses, étendre leurs zones de domination, briser la résistance des peuples. C’est pour les mêmes raisons qu’ils s’ingèrent ouvertement et sèment le chaos en Ukraine et au Venezuela .

En tant que classe la plus exploitée, la classe ouvrière est celle qui a le plus intérêt à poser et à résoudre les graves problèmes de l’heure que le régime et ses opposants ultra-libéraux passent sous silence : la mobilisation pour la défense du pays contre les ingérences des puissances impérialistes et les agissements antinationaux de leurs agents, la relance du développement industriel sur la base de la réhabilitation du rôle stratégique du secteur public et de la planification, seuls moyens sérieux pour créer des emplois dignes de ce nom et résorber rapidement le chômage, l’arrêt de l’importation massive de marchandises de luxe et superflues qui saignent nos ressources en devises, la confiscation des biens nationaux accaparés par les responsables, le châtiment exemplaire des gros corrompus, etc.

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Travailleurs, organisez-vous, unissez-vous, développez la solidarité entre vous !

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Continuez vos luttes pour l’amélioration de votre pouvoir d’achat, l’indexation des salaires et des pensions de retraite sur les prix, pour résister au terrorisme social des patrons, mettre fin aux licenciements arbitraires, réintégrer les travailleurs licenciés, obliger les capitalistes à respecter les libertés syndicales, à déclarer les travailleurs à la sécurité sociale, permaniser les contractuels et mettre fin à la pratique éhontée des pré-emplois, obtenir l’institution de l’aide de l’Etat au logement des travailleurs à faible revenu, relancer la médecine socio-professionnelle, réhabiliter les hôpitaux publics et mettre fin à leur sabotage organisé en haut lieu pour favoriser les cliniques privées, etc.

Soyez vigilants et intensifiez vos luttes car le pouvoir prépare des lois qui généralisent les emplois précaires et à durée déterminée. Il cherche à transformer les travailleurs en travailleurs « jetables »pour que les exploiteurs augmentent leurs profits.

Combattez les entreprises de division sur des bases régionalistes, ethniques ou religieuses. Travailleurs de toutes les régions du pays, d’Alger, de Annaba, de Mascara, de Tizi Ouzou, de Béjaïa, de Ghardaïa, de Ouargla, de Tamarasset et de In Amenas, ne laissez pas les trafiquants, les affairistes mafieux, les exploiteurs, les agents de l’impérialisme semer les querelles parmi vous !

Travailleurs algériens immigrés en France ou dans d’autres pays, renforcez vos liens avec vos camarades de ces pays, adhérez à leurs syndicats de classe combatifs pour affronter ensemble vos exploiteurs communs et leurs organisations racistes-fasciste !

Créez, de la base à l’échelle nationale, des syndicats de classe, démocratiques, unitaires, de masse, indépendants de la domination des capitalistes et de leur idéologie, des syndicats qui refusent de pratiquer la collaboration avec les exploiteurs.

Coordonnez vos actions. Il ne peut exister ni de pacte social avec la bourgeoisie, ni de liens de « partenariat » entre les travailleurs et leurs exploiteurs. La classe ouvrière et la bourgeoisie ont des intérêts diamétralement opposés, inconciliables. Il n’y a pas de différence entre capitalistes compradores et capitalistes industriels.

Renforcez vos liens avec les syndicats internationalistes de classe authentiques, avec la Fédération syndicale mondiale (FSM) pour faire front à l’échelle mondiale aux organisations du Capital : FMI, Banque mondiale, Organisation internationale du Travail, OMC et aux syndicalistes à leurs bottes de la Confédération syndicale internationale.

N’écoutez pas les faux syndicalistes qui vous conseillent de laisser de côté vos revendications politiques de classe, d’attendre une “transition démocratique pacifique” et l’instauration d’un « Etat de droit » qui soi-disant règleront vos problèmes.

En intensifiant vos batailles maintenant pour vos revendications sociales et vos aspirations politiques vous forgerez les armes organisationnelles syndicales et politiques qui vous permettront de vous faire entendre. C’est par ces moyens que vous vous préparerez à prendre le pouvoir en alliance avec la petite paysannerie et les couches populaires qui vivent de leur travail, la jeunesse qui n’a que ses bras et son cerveau pour vivre, les cadres honnêtes qui contribuent à la vie du pays.

La classe ouvrière ne mettra fin à son exploitation et à sa condition misérable que lorsqu’elle abolira le système capitaliste, qu’elle sera maîtresse des moyens de production, qu’elle construira la société socialiste. Ce n’est que par ces changements radicaux qu’elle pourra alors développer les forces productives suivant un plan pour satisfaire ses besoins sociaux croissants.

Renforçons le PADS, parti communiste révolutionnaire qui a pour but l’émancipation des travailleurs, l’instauration de la société socialiste, l’établissement de liens de fraternité entre les prolétaires du monde entier !

Prolétaires de tous les pays et peuples opprimés, unissez-vous !

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PADS - 29 avril 2014