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Pourquoi un bourgeois ne serait-il pas un bon patriote ?
mercredi 28 octobre 2015, par
Certains médias dans notre pays font l’éloge d’individus qui "réussissent" … ici ou ailleurs. S’il est vrai que se disputent certains clans du pouvoir, qu’ils soutiennent telle ou telle fraction des cercles bourgeois, cela ne les empêche pas d’aplanir leurs contradictions et de s’entendre comme larrons en foire lorsqu’il s’agit de la défense du système en place et d’exiger la satisfaction leurs doléances. Interdit d’y toucher, à ce système qui permet aux "créateurs de richesses" de s’enrichir et aux masses populaires de s’appauvrir davantage.
L’argent de l’un de ces "créateurs de richesses" est-il placé en Algérie, en France, en Espagne, en Suisse ou ailleurs ? Peu importe d’où il provient et où il va, le plus important c’est qu’il grossisse encore le magot. Surtout pas, horreur !, en investissant dans l’industrie de notre pays.
Ainsi, pour ne pas le nommer, Issad Rabrab, le patron de Cevital, est cité en exemple par quelques médias et fait l’admiration de ceux qui l’encensent. Vous vous rendez compte un Algérien qui place son fric à l’étranger, mon Dieu quel bonheur ! Quel esprit patriotique a-t-il manifesté dans ce geste ? Où a-t-il trouvé à investir. Chez nous croyez-vous ? Pas du tout, vous rêvez, braves ignorants. Sa nouvelle terre de prédilection est pour l’instant, en attendant de trouver mieux, dans un pays de l’autre hémisphère, plus précisément au Brésil où il fondera des industries alimentaires et pourra créer des emplois, pour lutter contre le chômage, affirme-t-il.
Dans ce beau pays, le Brésil, il y a de l’argent à gagner, beaucoup d’argent, et pas en dinars, non, en devises !
Là aussi et encore, il y a une main-d’œuvre pour pas cher et facile à exploiter.
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Malik Antar
Alger républicain
27.10.15