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Selon Amar Saadani : le FLN est la locomotive de soutien au chef de l’Etat Une locomotive brinquebalante ?
lundi 22 février 2016, par
Inébranlable dans sa ligne politique, le responsable du FLN, Amar Saadani déclare avec cynisme que le FLN doit être la locomotive d’un front de soutien au programme du chef de l’Etat. De quel programme parle-t-il ? Y inclut-il la dérive constante de la politique droitière du pouvoir ? Le prestige acquis durant la guerre de libération nationale n’est plus ce qu’il était durant cette période. Ce parti n’a cessé de se plier à l’appétence inapaisable de la bourgeoisie montante et maintenant bien installée pour participer pleinement à son développement et son renforcement constant en tant que classe exploiteuse des masses laborieuses.
Les richesses de cette bourgeoisie ne sont plus sérieusement évaluées par les économistes "autorisés" des cercles dirigeants. Bien au contraire, ils considèrent la "réussite" de cette bourgeoisie comme un exploit et un succès social personnel. Bien sûr pour eux il n’y a rien de singulier à ces "réussites" que l’on peut comparer et classer dans une économie de bazar. Ne sont-ils pas rares ceux qui investissent dans l’industrie ? Et lequel d’entre eux se pose la question des sources de leurs richesses devenues colossales ?
Après son soutien total à la révision de la Constitution, Amar Saadani, lui, ne se pose aucune question, c’est tellement plus simple comme ça, n’est-ce pas ?
Le secrétaire général de ce parti a aussi d’autres problèmes, en particulier celui du rajeunissement des adhérents du FLN. Son représentant, Zahali Abdelkader, membre du bureau du parti d’Amar Saadani a lancé un appel au cours de sa visite à Tlemcen basé sur deux thèmes principaux : ouvrir les portes de son organisation en vue des élections législatives de 2017 et les élections locales de 2018.
Seulement sur ces questions, s’étonnera-t-on ? Eh, ben oui quoi... il n’y a pas d’autres problèmes au pays ! Le pouvoir d’achat des masses laborieuses ? Ça, c’est un point hors sujet !
Le secrétaire général de l’ex-parti unique a ouvert une polémique avec les représentants du RND. Mais ces échanges ne débouchent que sur des chamailleries de chiffonniers. Elle ne concerne en vérité que des contradictions entre différents clans bourgeois. Jamais, en effet, n’est remise en cause la politique du pouvoir qui se fourvoie dans une alliance et des compromis avec les bourgeoisies. La révision de la Constitution et son adoption par les deux chambres a bien laissé présager de la direction politique, économique et sociale que prendrait un nouveau pouvoir.
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Malik Antar
20.02.16