Accueil > Luttes sociales en Algérie > Tiaret : jeunesse trahie, jeunesse en colère

Tiaret : jeunesse trahie, jeunesse en colère

jeudi 14 mai 2015, par Alger républicain

Nous pouvons constater dans de nombreuses villes du pays, cette attente terrible et désespérée d’une jeunesse qui ne trouve pas de réponse à ses questions, à sa volonté de s’inscrire dans la construction de son avenir et dans la participation à ce développement dont on lui affiche la nécessité sans qu’elle n’y retrouve sa place.
La jeunesse, celle qui étudie et celle de tous les chômeurs interdits d’emploi parce que rien n’a été prévu pour eux et aussi parce que les choix politiques produisent aujourd’hui les conséquences inéluctables et claires dont la première est que sans investissement de production, il n’y a plus de production et il n’y a plus d’emploi à proposer.

Cet article de Si Merabet Nouredine le montre bien

.

Alger-républicain

Sit-in d’une quarantaine de jeunes protestataires à Tiaret

Recalés du concours organisé par l’établissement public de soins de proximité de Aïn-Kermès à quelques soixante kilomètres du chef-lieu de la wilaya de TIARET, une quarantaine de jeunes protestataires sont revenus, hier, à la charge en organisant un deuxième sit in après le premier où ils avaient exprimé leur colère.

Les protestataires qui ont déployé une banderole pour revendiquer l’annulation du concours, ont distribué une déclaration signée par plus d’une dizaine de représentants du mouvement associatif de cette daïra située à 60 km au sud de Tiaret. Une déclaration de soutien dans laquelle les mêmes revendications que précédemment ont été réitérées.

La déclaration fait une fois de plus référence à la « partialité dont ont fait preuve les responsables qui auraient privilégié les jeunes d’une localité voisine au détriment de ceux d’Aïn Kermès ».

Les contestataires disent « s’élever contre ce comportement scandaleux » et après avoir exigé une commission d’enquête, ils lancent un pressant appel aux autorités pour mettre un terme à cette situation.

Un de nos interlocuteurs, joint hier par téléphone, précise que « les jeunes restent pacifiques dans leur action et n’ont à aucun moment fermé la route » mais « exigent une reconsidération de ce grave précédent » qui a jusque là atteint le moral des jeunes. Pour rappel, ils étaient près d’une centaine de diplômés à avoir concouru pour seulement 21 postes budgétaires ouverts par la fonction publique.

Vu la rareté de l’offre, d’autres sources locales expliquent que « le mouvement de ces jeunes est légitime » et il est « du devoir des responsables à quelque niveau que ce soit d’y remédier pour apaiser la tension ».

.

Si Merabet Nour eddine

Tiaret

13.05.15