Khrouchtchev la supercherie, le liquidateur de l’URSS, un falsificateur de l’histoire de l‘URSS

vendredi 24 novembre 2017
par  Alger républicain

NOTE DE LECTURE

Un livre qui va certainement bouleverser la géopolitique de la planète, le titre : « Khrouchtchev a menti » paru en 2014 aux éditions Delga. L’auteur de ce magnifique livre est : Grover Furr professeur à Monclaur State Univercity, traduit de l’anglais par Daniel Sillou.

De quoi s’agit-il ? Que traite-t-il ?

Il s’agit de l’infâme « rapport secret » concernant les crimes de Staline et de Béria présenté par Khrouchtchev au XXe Congrès du Parti Communiste d’Union Soviétique le 25 février 1956.

Grover furr, après avoir étudié et consulté les archives de l’Union Soviétique, affirme :

Ce rapport dans sa totalité est un tissu de mensonges et de manipulations avérées.

Voici quelques extraits de la préface de Domenico Losurdo :

Le fait que l’auteur du rapport secret se soit comporté sans vergogne est aujourd‘hui reconnu par une vaste historiographie, mais désormais les manipulations, les demi-vérités, les mensonges de Khrouchtchev sont démontés les uns après mes autres et cela, avec une documentation difficilement contestable. Pour ne prendre qu’un exemple particulièrement éclatant – la thèse selon laquelle, tout de suite après le déclenchement de l’agression nazie contre l’Union Soviétique, Staline serait tombé dans un état de dépression et de fuite devant ses propres responsabilités – tout cela ressemble aujourd’hui à une sorte de roman surréaliste tout aussi fantasmagorique que celui inventé par les thermidoriens qui accusaient Robespierre d’avoir voulu épouser la fille de Louis XVI afin de monter sur le trône des Bourbons.

En continuant la lecture de ce livre, on apprend l’invraisemblable en se demandant si c’est lard ou du cochon et on se pose beaucoup de questions. Comment tant de mensonges et de manipulations ont pu être déversées pendant des années sans que personne ne dénonce toute cette supercherie. Par exemple sur le culte de la personnalité de Staline qui a été mis en exergue par tous les charognards de l’anti communisme, le traitant de tous les noms. Khrouchtchev s’acharne dans ce fameux rapport secret à dénoncer sans preuve le culte de la personnalité de Staline. Pourtant tout prouve, sans aucune ambiguïté, par ses interventions, ses déclarations, ses mémoires et même son autobiographie, que Staline était foncièrement anti culte de la personnalité. il a même voulu démissionner de son poste de 1er secrétaire du Parti à trois reprises et refusé par le polit bureau. Il a toujours refusé que l’on se serve de son nom comme un symbole et un homme à part doué de toutes les qualités.

Voici une déclaration de Staline en 1926 :

« Je dois dire en toute conscience, camarades, que je ne mérite pas une bonne moitié des choses flatteuses qui ont été dites ici sur moi. Je suis paraît-il, un héros de la révolution d’octobre, le chef du parti communiste de l’Union Soviétique, le chef de l’internationale communiste, un légendaire guerrier chevaleresque et tout le reste. C’est le genre de chose qui est généralement dite sur la tombe d’un révolutionnaire défunt. Mais je n’ai pas l’intention de mourir tout de suite. »

« Je suis vraiment, et je reste, l’un des élèves des ouvriers avancés des ateliers ferroviaires de Tbilissi » je suis juste un élève de Lénine, et le but de ma vie est d’en être un élève digne »

Ceux qui ont voulu en faire un culte contre sa volonté, c’est la mafia Khrouchtchevienne. Peut-être préparait-elle déjà leur plan diabolique de détruire l’URSS.

Un autre point du rapport très important, c’est le chapitre sur les purges et les tueries, que Khrouchtchev attribue à Staline. C’était une étape d’une importance capitale pour la survie de la révolution. La situation politique était d’une complexité énorme. Un magma chauffé à blanc d’une intensité extrême. Mais, il faut en être convaincu, ce qui a provoqué ce branle-bas de combat, au départ il y a bien eu un complot contre révolutionnaire. Il a fallu dans un premier temps défendre la jeune union soviétique contre des ennemis féroces et qui n’ont jamais cessé depuis le début. Ce fut un affrontement idéologique et politique d’une brutalité inouïe. Cela s’est traduit par des milliers d’arrestations. Des tribunaux mis en place à la va vite ont provoqué le désordre au lieu d’enrayer le processus du complot.

A partir de procès bidon, des juges mis en place dans la précipitation ont condamné à mort des milliers d’innocents et parmi eux des centaines de véritables communistes. Ce fut un chapitre des plus sombres de la révolution bolchevique. Sur le nombre de victimes, certaines statistiques sont fantaisistes et variables, on parle de millions de morts sans pouvoir démentir. Un point de l’histoire qu’il faudra encore travailler.

Mais en lisant la suite, ce qu’il ressort de l’analyse de Grover Furr, on apprend que c’est Khrouchtchev qui est à la manœuvre de toute cette tuerie. C’est lui le principal organisateur de tout le service de répression. Il va nommer les juges, faire arrêter des centaines de comploteurs, mais le problème, il va arrêter de nombreux vrais militants communistes proche de Staline et les condamner à mort.

Mais dans cette tourmente, il y a aussi l’assassinat de Beria et Khrouchtchev est fortement soupçonné. Beria avait-il découvert le véritable chef du complot ?

Se pourrait-il que Khrouchtchev ait fait partie d’une telle conspiration, mais a été l’un des membres de haut rang à être passé inaperçu ?

Avec le rapport secret, Khrouchtchev a réussi un coup de maître. Il a semé le trouble dans tout le mouvement communiste international. Les mensonges de Khrouchtchev étaient tellement gros que la plupart des partis communistes sont restés sans voie. Mais le plus grave, même les proches de Staline se sont mis à douter. Une voie royale pour prendre le pouvoir, tel était son objectif.

Voici un passage du livre sur cette période :

« la justification était que tous les dommages causés étaient nécessaires. prophylactiques. Une partie mauvaise du passé, en grande partie inconnue des communistes du monde et même de l’URSS, a dû être exposée, un cancer potentiellement mortel dans le corps du communisme mondial devait être impitoyablement extirpé, de sorte que le mouvement pourrait se corriger et une fois de plus se rapprocher de son but ultime » « cette image n’est plus tenable »

Comment avons-nous pu admirer sans retenu le ‘’petit père des peuples’’ pendant plusieurs décennies de pouvoir et brutalement le dénoncer comme le plus grand criminel que le terre est portée. Comment la plupart des partis communistes ont pu avaler de telle couleuvre sans se poser des questions ?

Il faut lire et relire ce livre, il y aura certainement une suite et un débat pour redonner le véritable sens de l’histoire de l’URSS. Staline a certainement commis des erreurs, mais personne ne peut lui enlever le rôle majeur qu’il a eu pendant toute la durée de son mandat en tant que 1er secrétaire du parti et de la responsabilité du pays. Pendant son mandat, l’Union Soviétique, d’un pays agraire et arriéré est devenue l’une des plus grandes puissances du monde.

CONCLUSION

Avec ce rapport qui n’avait rien de secret, la trahison de Khrouchtchev, un véritable voyou politique, a fourni les armes de destruction massive aux puissances impérialistes pour détruire l’Union Soviétique et mettre en déroute tout le mouvement communiste international. Les puissances impérialistes et les anti communistes de tout bord, n’en demandaient pas tant.

Khrouchtchev s’était-il vendu à l’impérialisme américain ? Mais on peut en déduire qu’en tuant Staline, il détruisait en même temps le mythe de L’Union Soviétique et de sa notoriété. Il affaiblissait le mouvement communiste international. Il a aussi ouverte les portes à toute la faune opportuniste et aux traites qui se sont rués aux postes de responsabilités des partis communistes. (Gorbatchev, Eltsine etc.)

Dès sa prise de pouvoir les premières mesures n’allaient pas dans le sens de plus de socialisme mais dans le sens inverse. Le PCUS devenait le parti du peuple et non plus le parti de la classe ouvrière, il supprimait la dictature du prolétariat, ouverture de certains secteurs économiques aux lois du marché et qui dit marché, il faut rajouter la corruption.

Après plus de 70 ans de socialisme en Union Soviétique, grâce aux comploteurs qui n’ont jamais cessé de miner le fonctionnement de l’URSS, la contre révolution a finalement réussi à détruire la première révolution des travailleurs dans le monde. Mais la mémoire de la révolution d’octobre 1917 est toujours vive parmi les travailleurs du monde et restera un exemple inoubliable pour l’humanité toute entière.

La mafia russe s’est emparée de toutes les richesses du pays. Le capitalisme a été restauré et la Russie est devenue une puissance impérialiste. Les ouvriers Russes sont redevenus des marchandises exploitables à merci par des oligarques sans vergogne.

Aujourd’hui, on commémore un peu partout dans le monde le centenaire de la révolution d’octobre 1917.

Pour conclure, voici un extrait du journal Le Lien, organe central du PADS :

La révolution d’octobre est la plus grande révolution que l’humanité ait jamais connue depuis que les exploités et les opprimés cherchaient à détruire les chaînes de l’asservissement et à bâtir une société fondée sur des liens d’entraide et fraternité – avec la révolution d’octobre le pouvoir des soviets des ouvriers, des soldats et des paysans s’est pour la première fois dans l’histoire attaqué de façon consciente et organisé, sur la base de la théorie révolutionnaire forgée par Marx, Engels et Lénine, à la racine de l’exploitation, la propriété privée des moyens de production, source d’inégalités économiques et sociales insurmontables, de frustrations et de guerres de plus en plus barbares et dévastatrices. Elle a supprimé l’exploitation et l’oppression, ouvert une page nouvelle pour l’édification d’une société où les producteurs sont devenus maîtres du produit de leur travail et de leur devenir.

VIVE LAVOLUTION D’OCTOBRE 1917

.

VIVE LE SOCIALISME COMMUNISME

.

A BAS LE CAPITALISME ET L’IMPÉRIALISME

.

A. Kadri
17.11.17