Les tueries organisées ces derniers jours à Ghardaïa par des groupes de fanatiques manipulés contre les citoyens d’origine mozabite sont le résultat de la passivité criminelle du pouvoir depuis deux ans. Un nouveau pas dans la dégradation de la sécurité des personnes et des biens vient d’être franchi avec l’emploi d’armes à feu par des bandes cagoulées circulant dans de grosses motos et tirant sur les uns et les autres. 25 personnes ont été assassinées en l’espace de quelques heures. Des dizaines d’autres ont été blessées, des locaux et des moyens de transport ont été détruits, des habitants contraints sous la menace de quitter leurs logements qui ont été incendiés.
Une proposition de résolution « sur l’incarcération de militants des droits de l’homme et des travailleurs en Algérie » déposée en commun par les groupes politiques GUE/NGL (communiste et progressiste), EFDD (extrême-droite), VERTS/ALE (écologiste), ALDE (centre droit), S&D (socialiste) a été adoptée par le Parlement européen le 30 avril 2015
L’objectif de l’UE est d’exploiter ses contradictions internes pour l’obliger à livrer les richesses du pays et notamment son pétrole aux appétits des multinationales, pour qu’il accélère la cadence dans l’adoption des lois précarisant encore plus les travailleurs, qu’il démantèle sans tarder les barrières aux mouvements des capitaux et des profits, qu’il transforme l’Etat algérien en bras armé de leurs plans en Afrique et dans le monde.
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Parti algérien pour la démocratie et le socialisme (PADS)
DÉCLARATION DU PARTI ALGÉRIEN POUR LA DÉMOCRATIE ET LE SOCIALISME :
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Premier mai 2014
Action unie de la classe ouvrière et des masses populaires pour :
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– défendre le pays contre les intrigues et ingérences impérialistes
– arracher les libertés d’organisation et d’expression politiques et syndicales
– mettre en échec les plans de la bourgeoisie pour démanteler les conquêtes sociales
– accumuler les forces pour des changements radicaux dans la perspective du socialisme
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Les petites phrases que Bouteflika avait réussi à chuchoter contre son rival Benflis, quand il avait rencontré samedi dernier le ministre espagnol des Affaires étrangères, ont eu leurs effets.
La peur s’est subitement répandue dans tout le pays. Une campagne d’une ampleur inattendue a été lancée sur le thème "C’est Bouteflika ou le chaos". Il a suffi que Benflis dise qu’il n’acceptera pas la fraude, ce contre quoi tout candidat a mille fois raisons de protester, indépendamment de ce que l’on puisse penser de ses orientations idéologiques, pour que la machine d’intimidation du régime se mette redoutablement en marche.
Il oublie simplement de préciser que c’est sur le plan des affaires et pour le plus grand profit des grosses entreprises françaises que ces relations sont bonnes.
Le lancement, plus que tardif, du mandat d’arrêt international contre Chakib Khellil, ancien ministre de l’Energie et patron de Sonatrach, et quelques uns de ses complices, pour corruption, apparaît comme une mauvaise scène d’une tragique comédie.