J’apprends avec tristesse la mort de mon ami Henri Alleg, à l’âge de 91 ans. Un grand résistant dans tous les sens du terme.
Juif d’origine russo-polonaise, installé en Algérie en 1939, il milite pour la libération de ce pays. Directeur du quotidien Alger républicain, il est arrêté en juin 57 et torturé par les forces d’occupation française, commandées par le général Massu. Il décrira ces tortures dans son livre La Question, immédiatement interdit par la France, et réédité en Suisse.
L’hommage du cinéaste Hassan Bouabdallah :
http://www.youtube.com/watch?v=qrK-ypFOR7c Militant du PAGS depuis le début des années 70 jusqu’à sa dissolution dans les circonstances que l’histoire écrira ... je tiens à rendre hommage au Camarade Henri ALLEG pour toutes ses contributions et son parcours militant riches en enseignements pour tous les militants de tout âge.
Je ne l’ai malheureusement pas connu physiquement mais la lecture de toutes ses contributions m’a apporté des (…)
Publié dans le Soir d’Algérie du 21 juillet 2013
Henri Alleg. C’est le courageux, l’inflexible auteur de La Question. C’est le prestigieux ancien directeur d’ Alger Républicain. C’est l’anticolonialiste intransigeant et pugnace. C’est le communiste à l’ancienne, clair dans ses positions, pas de concessions ni d’embrouille.
Pour les gens de ma génération, Henri Alleg est un mythe, et un modèle. En dehors de l’Histoire anticolonialiste dans laquelle il occupait la place que l’on sait, j’en (…)
Après le décès d’Henri Alleg,
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un registre de condoléances est ouvert au siège du journal Alger républicain
Maison de la presse Tahar Djaout
1, rue Bachir Attar
Place du 1er Mai
Alger
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Tous les jours de 9h à 16h
Cher Henri, avec ta disparition tu laisses un grand vide, cependant nous perpétuerons le combat que tu nous as enseigné depuis si longtemps, loin de ceux qui par opportunisme s’écartent et abandonnent en cours de route l’ardu combat.
Invité au Salon international du livre d’Alger pour présenter aux lecteurs algériens son dernier livre « Mémoire algérienne », Henri Alleg, dont la réputation de révolutionnaire toujours convaincu que « le monde doit changer de base » n’est plus à faire, a accepté de répondre aux questions de nos collaborateurs .
L’ancien directeur d’Alger républicain a animé lors du « café littéraire » du SILA un débat passionnant auquel ont participé des dizaines de visiteurs. Les questions ont porté essentiellement sur le rôle des communistes dans l’histoire de l’Algérie et, bien entendu, sur les raisons de l’engagement des communistes d’origine européenne,
comme lui, dans le combat pour l’indépendance de l’Algérie.
Naturellement humaniste, parce que révolutionnaire internationaliste,
l’auteur de La Question - ce livre écrit secrètement en prison pour dénoncer les horreurs de la torture pratiquée contre les patriotes tombés entre les mains de la soldatesque coloniale, et lui-même, - n’élude aucune question.
Nous publions dans cette édition la première partie de cet entretien.
Alger républicain
Grande figure du combat anticolonial, Henri Alleg a continué jusqu’à la fin de sa vie de plaider pour la reconnaissance officielle de la torture et des crimes de guerre commis pendant la guerre d’Algérie. L’auteur de La Question réaffirmait son combat dans l’Humanité en 2010.