Arabie saoudite : les émigrés se battent pour...

mercredi 11 mai 2016
par  Alger républicain

Bin Ladin Groupe, l’un des géants du bâtiment saoudien chargé de la construction d’un énorme projet à La Mecque a eu de désagréables surprises lorsque des travailleurs, quasiment tous des émigrés, au comble de la colère, l’ont exprimé le 1er Mai en brûlant plusieurs cars appartenant à ce groupe.

Pourquoi ce mouvement de colère ? Parce que, entre de multiples raisons, mais celle-ci est la plus importante : le non paiement de leurs salaires depuis plusieurs mois. Le géant saoudien du bâtiment envisage de répliquer par des licenciements massifs et les menace de les expulser vers leurs pays d’origine sans leur verser les arriérés des salaires.

D’autres mouvements de mécontentements de ces travailleurs surexploités sont apparus, notamment à Djedda en occupant le siège de l’entreprise tandis que d’autres occupent des chantiers.

Ce groupe qui emploie 200 000 émigrés a des explications pour le moins discutables. Son porte-parole affirme que la chute d’une grue sur des fidèles dans une mosquée à la Mecque a entrainé une grosse perte de ses affaires. Cependant, des rumeurs circulent : l’intention de licencier ses travailleurs pourrait cacher des magouilles, des rivalités et même un règlement de compte avec un autre grand groupe saoudien du bâtiment. Ces travailleurs émigrés sont parqués dans des camps, il leur est interdit d’en sortir, de circuler et de se syndiquer. Des centaines de morts par accidents de travail sont déjà à déplorer dans leurs rangs.

Cette main-d’œuvre à bas prix, tant qu’ils en ont besoin, rapporte d’énormes richesses à ces groupes capitalistes. Mais ces travailleurs, comme du matériel usagé, sont jetables sans difficultés, et cela avec le soutien de la monarchie au pouvoir qui ne voit aucun inconvénient à ces agissements.

Le capitalisme, sous toutes ses formes, monarchique ou « démocratique » est criminel, inhumain, partout !

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Malik Antar

09.05.16