Le journal du cordonnier

vendredi 6 juillet 2018
par  Alger républicain

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La défense d’Alger républicain est avant tout l’affaire des simples gens

Dans l’un des villages du Constantinois où la répression fut terrible, Lafayette, un des amis d’Alger-Républicain mérite d’être connu, non pas qu’il soit exceptionnel…Ce n’est rien de plus qu’un cordonnier, misérable, illettré, dont les deux grands fils sont exilés en France pour faire vivre leur nombreuse famille.

Ce n’est qu’un vieillard dont l’œil flamboie encore derrière de vieilles lunettes brisées, cependant que chaque jour on lui lit son journal. Ce n’est pas toujours facile pour lui de trouver un lettré secourable pour lui traduire ce que dit Alger-Républicain. Il lui faut bien souvent (lui qui ne gagne pas tous les jours dix francs) non posséder le journal mais encore offrir le café à celui qui voudra bien le lire…

Pas un seul instant, devant le dépositaire, il n’a manqué de dresser sa silhouette cassée en deux, le plus souvent en avance sur les clients (quand le courrier est en retard, il n’est pas rare de remarquer un vieillard errant autour de la poste) …

C’est le cordonnier Mechouar.
Il attend son journal.

(………………………………….)

(Lire la suite sur Alger républicain du 18 mai 1950. Disponible à la bibliothèque d’Alger)