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L’AMPLEUR DU CHÔMAGE DANS L’ALGÉRIE COLONISÉE À LA VEILLE DE L’INSURRECTION DU 1ER NOVEMBRE 1954 : UN REPORTAGE EXCEPTIONNEL SIGNÉ PIERRE LAFFONT, KATEB YACINE ET MOHAMED DIB

dimanche 4 mars 2018, par Alger républicain

[( « Le chômage, cette plaie », c’est le sur-titre du reportage mené par ces trois journalistes, triple signature pour dire à travers le spectre du chômage la violence viscérale du système colonial. Ils conduisent une vraie guerre d’information sur le sujet. )]

On est en mai 1951, le journal ALGER républicain met à la UNE pour l’anniversaire du 8 mai 1945 ce reportage pas comme les autres puisque signé par trois journalistes, situation tout à fait inédite pour un reportage explosif, rare document sur la situation du chômage en Algérie. C’est un reportage documenté au plus près, la publication s’étale sur plusieurs jours en gros titres, toujours à la UNE et en pages intérieures ; elle commence le 6-7 mai 1951, se poursuivra le 8 mai, le 9 mai, le 11, le 12, et le 13-14 mai. Chacun d’entre eux montre que la population algérienne vit dans un total effondrement social et c’est toujours à trois qu’ils signeront chaque article ; c’est bien une nouvelle zone de front qu’ils ouvrent. Le sujet n’a rien d’étonnant pour le journal qui a mis au cœur de ses combats les luttes sociales et qui se définit comme :

le journal de « toute l’Algérie qui pense, qui travaille et qui lutte ».

Il rassemble la gauche anticolonialiste et tous les progressistes qui peu à peu depuis des années sont gagnés par ses causes, s’enrichissant sans cesse non seulement de nouveaux collaborateurs mais mettant aussi aux postes clef « des indigènes » venus de tout horizon….

En effet, depuis plusieurs années le journal s’est ouvert avec à sa tête comme rédacteur en chef dès 1947 Boualem Khalfa, 25 ans à peine. Kateb Yacine et Mohamed Dib ne sont plus à présenter nous avons montré leurs interventions protéiformes en temps qu’écrivains -journalistes : articles littéraires, poésies, éditos, politique internationale, billet. Certains articles semblent porter leur marque mais ils ont toujours signé d’un seul bloc aussi la personnalité de Pierre Laffont mérite toute l’attention de nos lecteurs. Ancien membre du PPA, militant syndicaliste, ancien correcteur d’agence, il a joué un rôle important au sein du journal dont il a été le porte-parole tout en occupant d’une façon plus permanente la fonction d’éditorialiste. Ancien correspondant pour la région d’Oran, il a connu à travers sa famille les affrontements anti-juifs, l’abomination et l’infamie de l’abrogation du Décret CREMIEUX qui renvoie les juifs d’Algérie à leur statut d’indigènes et qui les spolie. [1]. De son vrai nom – Nahori, il a vécu le racisme outrancier de la société coloniale ; en fait il y a nécessité historique à ce transfert d’identité, à ce nom d’emprunt pour faire entendre sa voix dissonante.

Il fera de son bureau une sorte de Salon de publiques relations : « … multipliant pour le plus grand bien du journal et de son rayonnement, les liens amicaux avec les dirigeants des partis nationaux algériens, les personnalités les plus diverses de la vie politique, sportive ou artistique. »

(in La Grande Aventure d’Alger Républicain).

.

C’est en journalistes non inféodés que tous les trois révèlent l’envers de la société coloniale, sensibles à l’haleine d’un système condamné à l’agonie. Le chômage aggravé par les discriminations, les inégalités – qu’ils vont justement souligner dans ce reportage- ne fera l’objet d’aucune statistique ; pas de chiffre, seulement les conditions de vie, ses conséquences, son incidence sur la vie de personnages rencontrés, choisis, qu’ils ont décidé de faire monter sur scène dont ils narrent la vie. Du premier article à l’avant dernier ils s’appuient sur des récits de vie, rapportent les tranches les plus tragiques, des fragments d’« histoires édifiantes » qu’ils veulent partager avec les lecteurs ce qui fait de leur enquête quelque chose de beau, de vrai ; on a un reportage empreint d’une grande humanité loin de la froideur de l’enquête classique.

A travers ces personnages d’un jour, ils dévoilent en profondeur toutes les tares de la société coloniale, ses noirceurs, son système d’exploitation et les maux qu’il engendre.

L’ouverture est remarquable – lever de soleil et lever de rideau à l’aube sur un centre d’embauche dans un style télégraphique sobre, sur une « cours des miracles » qu’ils saisissent en écrivains journalistes :

« Tout ce que la capitale compte de miséreux, de jeunes sans métiers, de commerçants ruinés, de paysans expropriés, d’enfants chassés de leur famille par quelque drame familial, de nomades chassés par la faim, d’anciens militaires sur le tas, de mendiants valides, de saisonniers licenciés, tout ce monde invraisemblablement mêlé quitte les grottes, les baraquements de la cité Mahiedinne, les voûtes de la rue de la Lyre, les impasses, les caves, les garages à la recherche de travail. »

L’énumération lyrique et sans fin, de toutes les catégories sociales touchées dessine une cartographie des quartiers pauvres d’Alger et déchire le silence maintenu sur des populations niées et sur des quartiers invisibles et ignorés. Il faut bien se rendre compte que la prise de parole sur la question du chômage est un enjeu ; ils retrouvent une belle plume pour dynamiter le silence, le faire exploser ; l’émotion affleure, d’emblée ils créent un état de conscience montrant la situation sociale de l’Algérie en ce moment historique.

D’autre part d’une façon étonnante ce premier article pose un protocole de lecture, c’est un journaliste on ne sait lequel qui écrit avec son je/jeu cherchant à casser, à détruire le cliché encore vivace sur la paresse des algériens : « A ce propos, je me souviens d’une récente conversation avec un professeur » qui ose déclarer encore que

« les Algériens sont paresseux … On les imagine difficilement dans une usine, alors qu’ils sont si sobres et capables de se contenter d’un café pour pouvoir dormir et rêver comme ils l’entendent… Au fond ils ne cherchent pas à travailler et je l’aime mieux ainsi pour ma part. Ils représentent à merveille notre insolence et notre soleil si algérien... »

Le journaliste d’une manière cinglante va stigmatiser le dysfonctionnement d’un stéréotype éculé hérité d’une vague pensée orientaliste et principalement de l’ethnologie coloniale ; le journaliste bouscule :

« Il va sans dire que notre professeur ne songeait nullement à se contenter d’un café par jour, bien qu’il travaillât sans nulle charge de famille »

Le journaliste d’Alger républicain armé autrement sur le plan de la pensée va commencer un énorme travail de déconstruction ; en frondeur il va mener sa guerre sociale :

« Combien d’Algériens qui aiment sincèrement leur pays pensent comme lui ? Il y aurait bien des « conceptions » à relever, dès qu’on touche au problème du chômage. »

L’objectif posé est de taille - changer le regard, - et une bataille plus profonde commence qui jette dans la mare des pavés qui font des remous et qui opèrent une remise en question absolue bien loin de l’imagerie coloniale.

Ce sont les dockers occasionnels qui sont à l’honneur, ils disent l’espoir d’une embauche pour tous ces journaliers. L’approche est difficile quand le photographe cherche à saisir l’un deux « En grande conversation avec plusieurs de ses camarades  », ils se font copieusement injurier et tancer :

« il n’y a pas assez de misère ? Il faut encore servir de singe aux touristes ! Donnez-nous donc un conseil : savez-vous que nous ne sommes pas loin de six milles à repartir bredouilles chaque matin du centre d’embauche. »

Le trio change sa technique d’approche, signe en quelque sorte un contrat de collaboration avec eux, ils haranguent la multitude des chômeurs devant qui les portes ne se sont pas ouvertes, et « quand la porte se ferme sur le dernier embauché, nous nous sommes adressés à la foule houleuse » leur ton est mobilisateur, ils disent leur appartenance à Alger républicain, et se fixent des objectifs.

« Nous sommes travailleurs d’un journal que vous connaissez.

Nous voulons montrer votre situation à tout le pays, et placer l’administration devant ses responsabilités ».

Le triumvirat ne manque pas d’audace quant à ses desseins. Ils mettent en place un pacte de confiance, de connivence entre travailleurs ; c’est après ces accordailles que le reportage peut commencer – sans effraction- pour en faire comme ils l’écrivent « un document irréfutable ». Aussi ils cèdent la parole au peuple des sans voix, aux petits blancs d’Algérie selon l’expression de René Gallissot.

Ils vont constamment s’appuyer sur des récits de vie, en rapporter des fragments pointant sans cesse la misère mais ils ne se contentent pas de décrire, de rapporter – ils rendent le tragique de l’existence pour chaque travailleur débouté. Les conditions de logement, l’histoire singulière, familiale, les souffrances, le drame des enfants qui ont faim- tout est dit. Ils suivent même leurs personnages sur leurs lieux de vie. Ainsi la caverne devient le symbole « du tombeau social », et le bidonville est évoqué comme un îlot hors monde :

« A deux pas de la boutique, la rue s’échancre sur le cœur d’Alger : un bidonville accroché entre Belcourt et le Clos-Salembier, dominant le monde des building, des bureaux et des maisons de commerce ; entre la mer, le ciel et le printemps.
D‘invraisemblables bâtisses en zinc, en terre sèche, en bois où s’entassent des familles et des familles ; un garage où viennent s’échouer des autos sans âge, deux épiceries à moitié vides que seuls les enfants approchent sans crainte de quelque vieille dette tenace ; une rue où, sur cent hommes qui passent, on en trouve un ou deux qui travaillent.
Les autres sont songeurs devant la mer.
 »

(8 mai 1951)

Dans ces quartiers où règne un dénuement absolu, il leur arrive de faire des rencontres improbables comme celles de Moussa qui fait le gros titre ; ils s’approchent de lui, percent sa carapace de miséreux pour en révéler toute l’humanité, toute la richesse. Ainsi on voit comment le système colonial met au ban de la société réduisant à la misère les artistes algériens. C’est ainsi que :

« Moussa un homme des cavernes … s’adonne à la musique et devient l’un des plus authentiques virtuoses du luth qui font parler d’eux à Alger.
Son originalité tient de ce qu’il étudie et compose de nombreux poèmes dans le style des anciens troubadours musulmans, style particulier, vivace chez les tribus nomades qui s’établirent en Afrique du Nord.
 »

Sous leurs plumes, Moussa n’est plus un simple journalier ... À travers lui ils font non seulement un tableau saisissant de la situation de la culture traditionnelle algérienne et de son oppression mais nous offrent une page de culture qui se vivifie au contact d’un journalisme fécond. Ils révèlent les conditions dramatiques de la vie des Algériens mais ils mettent en relief le ressort dramatique de chacune des vies dont ils se font témoins et le reportage d’article en article, de page en page, forge un Monument à leur vie, à leur misère, à leur souffrance.

Ils osent s’aventurer dans les

«  immeubles qui sont des vestiges, vétustes et insalubres du vieux quartier de la Marine lequel semble abandonné à son sort pour l’éternité »

, accusant le caractère précaire de leur logis, soulignant l’unité sociale de ces taudis dans lesquels les Algériens survivent.

A travers chaque histoire, ils insistent sur la déshumanisation de la société coloniale et dessinent le portrait de ceux qui sont

« usés aux plus durs labeurs et rejetés par la société au rang de portefaix hors d’usage ».

La dénonciation est forte, ils apportent un éclairage sur une société qui traite les hommes comme « des bêtes sauvages ».

Un article celui du 11 mai est consacré entièrement au chômage des jeunes avec ce titre si éloquent et si imagé : « nous nous sommes baladés de l’Harrach à la Pointe -Pescade avec des ventres creux comme un tas de vieilles boites de sardines. »

Ils donnent la parole à la jeunesse qui laisse éclater sa colère, exprime son désespoir devant un avenir sans horizon. On entend la grogne sociale de ces

«  jeunes garçons âgés de 18 à 20 ans … aux visages graves, soucieux, lassés … aux bleus de chauffe usés ».

Le souffle de la contestation parcourt l’article, il provoque une onde de choc devant l’indifférence

« 
des autorités qui ne font rien, trop occupées dit l’un d’eux à pourchasser les grévistes et les démocrates ».

Les accents de révolte montrent à quel point la lutte sociale et le sans emploi créent des lignes de fracture dans la société et que ces jeunes gens sont prêts pour la Rébellion devant des

« patrons fermés et intraitables qui les remballent grossièrement quand ils vont demander du travail ».

On constate que la société coloniale dans son essence est discriminatoire et qu’elle est traversée par des luttes aiguës. Solidaires de ces laissés pour compte, de ces « larves » terme utilisé par l’un d’entre d’eux, le trio de journalistes en montrant l’effritement, les lignes de démarcation-absence d’instruction des Algériens, désarroi, bains maures faisant office de logis- est à la pointe du combat social. Le dernier article polarise l’attention du lecteur ; le trio quitte le terrain du témoignage pour s’interroger sur les chiffres officiels de la commission du chômage faisant d’emblée douter de leur véracité. C’est d’un ton narquois qu’ils révèlent le trafic sur les chiffres :

« Nous apprenons ainsi qu’à Maison-Carrée …. Tient à Maison Carrée. A en croire cette statistique tout ce qu’il a de plus officielle, il n’y a rien. Ni chômeurs inscrits en mairie ni chômeur inscrit à l’inspection du travail. Il n’y a même le nombre d’habitants de la ville ».

Ils démontrent que beaucoup de chômeurs sont noyés dans la masse des inactifs, récusent tous les chiffres produits par l’état coloniale focalisant sur leur non-sens, leur absurdité, leur incroyable incongruité :

« Nous savons donc ce que signifie les 1548 chômeurs inscrits à Draa-El-Mizan, les 732 inscrits à Bou-Saada, les 134 inscrits à Palestro ou les 135 inscrits à Berrouaghia-mixte ».

Ils retrouvent une plume acide pour se gausser des

« techniciens qui vous affirment le plus sérieusement du monde : « on ne peut pas dire qu’il y ait du chômage en Algérie. Et la preuve c’est qu’on manque de spécialistes dans telle et telle profession ».

Ils montrent comment l’administration s’arc-boute sur une ignorance volontaire odieuse

« des centaines de milliers d’agricoles qui errent de village en village dans un état de misère indicible » sans parler « de milliers de jeunes qui se sont expatriés à la recherche d’une vie plus digne. »

Ils offrent leur version des chiffres et livrent une vraie bataille autour dénonçant l’insuffisance des crédits, des budgets alloués. Ils prennent un ton sarcastique pour attaquer la faiblesse des crédits indexant les vrais responsables l’autorité coloniale qui mène une politique inégalitaire. C’est vraiment un rejet massif des chiffres officiels auxquels ils opposent une autre réalité celle des « 2000 chômeurs qui ont manifesté dans les rues d’Alger, les 600 de Mostaganem, les 800 de Ain Temouchent, les 1200 d’Oran... »
On voit que les travailleurs manifestent en masse remettant ainsi en question la répartition des richesses produites par l’exploitation coloniale, pointant le déséquilibre et l’injustice.
L’article se transforme en brûlot incendiaire quand avec insolence ils égratignent de sarcasme le coût de « l’entretien du Gouverneur Général, haut fonctionnaire détachés et autres personnages dont on ne sent vraiment pas l’utilité ! »
Avec véhémence à travers un journalisme irrévérencieux ils ciblent la plus haute autorité du pays dans cocktail détonnant où ils osent même contester le coût des forces de répressions de l’état coloniale !

Leur verve, leur ton savoureux prend pour cible le coût de « centaines et de milliers de policiers, mouchards et autres membres innombrables des cohortes répressives » comme celui des prisons dont ils scient déjà les barreaux en libérateurs. [2]. Avec Pierre Laffont, Kateb Yacine, Mohamed Dib, la guerre de libération nationale a déjà commencé… Ils élèvent le ton contre la politique réactionnaire de la France « les milliards pour financer » les dépenses de guerre au Vietnam et en Corée. Ils rapportent la condamnation de ces agressions militaires « par l’immense majorité des Algériens ! Oui. N’est-ce- pas ? ». Ils cherchent à emporter l’adhésion de leurs lecteurs dans un dialogue direct. Les dernières lignes du reportage sont un vrai coup de poing ; Ils invitent à « la suppression des crédits de mort et d’oppression » et réclament « l’affectation de ces sommes à des œuvres de vie. Alors on ne craindra plus de donner le nombre des chômeurs » !

C’est en idéalistes qu’ils prophétisent et construisent un avenir plus radieux aux Algériens, ils les font rêver à un métier plus noble celui de bâtisseur d’écoles, de stades, d’hôpitaux, d’usines et « ils n’auront plus besoin de se faire inscrire sur la liste des sans travail. Ils n’auront plus besoin de s’expatrier  ». Leur internationalisme, leur humanisme, en appellent à la lutte, à la mobilisation des plus démunis et de tous les Algériens autour de ces questions. C’est un véritable appel à l’action car il y aurait des « solutions » mais :

« Il appartient aux Algériens eux-mêmes de les imposer. Dans une action de chaque jour d’abord »

A ces trois jeunes gens, journalistes aux rêves généreux qui n’ont pas eu le temps de danser mais qui ouvrent des chemins de printemps pour ne pas vivre à genoux nous avons voulu rendre hommage et célébrer ce journalisme collectif exemplaire, faire entendre leur voix à l’unisson. [3]

Hamouda Ouahiba
février 2018


[1En application des lois « raciales » et des lois « d’aryanisation de l’économie » prises par le gouvernement de Vichy en 1940 les biens des juifs furent mis sous séquestre. La nationalité française octroyée en octobre 1870 par le décret Crémeux aux « indigènes » de confession juive pour les dresser contre les Algériens leur fut retirée. Leur statut fut celui d’Israélites indigènes d’Algérie. A nouveau indigènes ils vont faire comme les Algériens l’expérience du déclassement, de la mise au ban. Ils furent exclus des lycées et de l’université. A la différence des juifs de France ils échappèrent à la déportation et à l’extermination dans les camps de la mort créés par les nazis.

[2Les arrestations et les procès des nationalistes du MTLD (mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques) ont commencé massivement dès 1951. Les prisons de Lambèse dans les Aurès, de Barberousse et du reste de l’Algérie sont pleines de militants arrêtés en pleine action. L’OS première structure paramilitaire très active va se faire démembrer, ses organisateurs jetés dans les geôles où ils subissent sévices et supplices exercés par ce que certains appellent déjà « la Gestapo Algérienne » (Claude Bourdet).

[3Ce reportage ne semble être signalé par aucun bibliographe patenté de Dib, de Kateb. Il nous a paru intéressant d’en faire découvrir les richesses.