Si chacun adhère au discours anti-terroriste de Washington et de ses alliés du Golfe, tout le monde comprend qu’il n’est qu’une justification oratoire pour une guerre qui poursuit d’autres fins. Les États-Unis affirment vouloir détruire l’Émirat islamique qu’ils ont créé et qui réalise pour eux le nettoyage ethnique nécessaire au plan de remodelage du « Moyen-Orient élargi ». Plus étrange encore, ils affirment vouloir le combattre en Syrie avec l’opposition modérée qui est composée des mêmes jihadistes que lui. Enfin, ils ont détruit à Rakka des bâtiments qui avaient été évacués deux jours auparavant par l’Émirat islamique. Pour Thierry Meyssan, derrière ces apparentes contradictions se poursuit la guerre du gaz.
Rappelons que l’Arabie saoudite et le Qatar ont financé et formé les terroristes de l’État islamique (EI ou EIIL) pour le compte des États-Unis. Israël héberge l’EI dans le plateau du Golan et l’OTAN, en liaison avec le haut commandement turc, est impliqué depuis mars 2011 dans la coordination du recrutement des combattants djihadistes envoyés en Syrie. En outre, les brigades de l’EIIL en Syrie et en Irak sont intégrées par des forces spéciales occidentales et des conseillers militaires.
Nous ne croyons absolument pas que les frappes aériennes sur l’Irak aient été exécutées pour la sécurité et la souveraineté de l’Irak ou, comme le prétendent certains politiciens irakiens qui cherchent à les justifier, conformément au prétendu accord stratégique du dit « Contrat sécuritaire américano-irakien ». Si tel était le cas, les États-Unis auraient frappé au moment où les autorités irakiennes ont officiellement demandé leur aide pour contrer l’avancée de L’EIIL
Les premiers bombardiers qui, en Irak, ont attaqué, le 8 août, des objectifs dans la zone contrôlée par l’ISIS, ont décollé du porte-avions baptisé « George H. W. Bush », en l’honneur du président républicain, instigateur, en 1991, de la première guerre contre l’Irak.
La situation en Irak est particulièrement préoccupante et les commentaires qui l’accompagnent en masquent les enjeux véritables. Les deux guerres menées par l’OTAN, sous la conduite des USA et à leur initiative, ont profondément détruit l’État irakien et son économie. Elles ont semé la terreur parmi la population civile en faisant des millions de victimes. Une partie de l’objectif des USA a été atteint, celui de poursuivre le démembrement des États de la région, pour s’en assurer le contrôle et surtout leurs richesses énergétiques.
. Si ce qu’on est en train de raconter ? Washington était vrai, que les USA ont été pris par surprise par l’offensive irakienne de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), le président Obama devrait immédiatement destituer les dirigeants de la Communauté d’intelligence, formée par la CIA et par de nombreuses autres agences fédérales qui espionnent et conduisent des opérations étasuniennes secrètes à l’échelle mondiale.
L’année 2013 est passée. S’il fallait faire un bilan, succinct bien entendu, il faudrait remonter à l’entrée dans le deuxième millénaire, il faudrait y ajouter les incessantes agressions de l’impérialisme du vingtième siècle et même celles d’avant. Elles sont légion !
2003 l’Iraq. Puis ce fut l’opération "Libye libre" , ainsi que la célébrait un quotidien algérien, avec les bombardiers de Sarkozy, accompagnés de leurs ravitailleurs en pétrodollars.
Aujourd’hui les mêmes, avec leurs mêmes supplétifs français, ceux-là sont membres de l’Internationale socialiste, sans oublier toutes les engeances de la "régression féconde", veulent remettre ça avec la Syrie, "pour promouvoir le monde dans lequel nous voulons vivre, le monde que nous voulons laisser à nos enfants et aux futures générations" (Obama le 7 septembre 2013), tout ça au nom de "l’obligation de protéger" (Hollande).
Au sujet de la menace terroriste présentée par les États-Unis comme imminente au Yémen et des fermetures d’’ambassades occidentales, M. Gilles Gauthier (*), ancien ambassadeur de France au Yémen, a déclaré sur les ondes de France Culture, que les dirigeants européens se sont couverts de ridicule.