Daech et les autres Qui sont les véritables responsables des tueries de Paris ?

lundi 16 novembre 2015
par  Alger républicain

Comment n’éprouverions-nous pas de compassion et un fort sentiment de solidarité envers les victimes et leurs proches, des terrifiants attentats commis à Paris par les barbares à la violence aveugle de Daech. Dans notre pays nous avons connu des moments aussi douloureux, la barbarie faisant des dizaines de milliers de morts ne nous a pas épargnés. Et les barbares poursuivent leur politique avec la complicité de quelques clans connus.

Certains de nos concitoyens ou de leurs enfants ont perdu la vie au cours du terrifiant attentat commis au Bataclan et dans d’autres lieux de détente !
Mais il ne suffit pas de condamner ces actions, de se confondre en condoléances ou dans des émotions, souvent sincères et profondes, sans tenter de voir clair dans les origines de cette atroce hécatombe.

On sait, de façon certaine, qui sont à l’origine de ces attaques meurtrières, on sait également qui les a provoqués par des paroles inconsidérées et surtout par des actes assassins. On sait encore, si l’on fait une courte rétrospective des événements au Moyen-Orient, qui sont les va-t-en-guerre, les responsables français au service des impérialistes de tous bords. Mais ils ne sortiront pas pour autant blanchis de ce drame, et de bien d’autres d’ailleurs. Si l’on veut vraiment y voir clair, il suffit de savoir les motivations profondes de l’intervention de l’aviation militaire française sur la Syrie, sous le prétexte fallacieux de « légitime défense ». Souvenons-nous simplement des déclarations, peu justificatives, du très sioniste ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, affirmant toute honte bue à propos d’une des branches du mouvement islamiste fasciste : « Nosra fait du bon boulot en Syrie » et que pour régler le problème syrien « il faut tuer Bachar El Assad. »

Ce sont ses propres mots !

Mais, ceux-là qui imaginaient qu’une simple intervention, en quelque sorte une ballade suffirait pour régler les problèmes provoqués par eux-mêmes ont rencontré une résistance inattendue.

Par ailleurs, étrangement, aucun d’eux n’a ouvert sa bouche, sa gueule dirait-on, pour condamner les agressions constantes et meurtrières d’Israël contre le peuple palestinien. Des milliers de victimes, femmes et enfants compris, ce n’est pas leur problème !

Pas de compassion là, pas de solidarité avec les Palestiniens. Israël est le maître. Il ne faut donc pas y toucher à cet ami précieux de la démocratie occidentale, c’est-à-dire de l’impérialisme. Qui sont les autres alliés de ces impérialistes qui se permettent d’intervenir à travers le monde pour sauvegarder les intérêts des multinationales et même d’étendre leurs incommensurables profits. Profits réalisés au prix de larmes et de sang de nombreux peuples et de morts par centaines de milliers.

A ce propos encore un mot : qui sait que les trois plus grands riches de la planète ont un budget équivalent à celui des 40 pays les plus pauvres ?

Mais revenons à la situation au Proche-Orient. Hormis Israël, qui sont donc ces alliés les plus fidèles sinon les monarques du Golfe où l’on ampute et décapite, la Turquie d’Erdogan qui combat les kurdes et non Daech et où les djihadistes vont et viennent à leur guise ?

Sur les drames continus de la terrifiante situation du Moyen-Orient, a-t-on entendu l’un de ces hommes politique qui rêvent de diriger l’entièreté de la planète déplorer les victimes de leurs bombes et autres missiles sophistiqués ou de leurs drones ? Jamais.

Partout où intervient l’impérialisme, ce mot que n’aiment pas entendre les hommes des pouvoirs capitalistes et les naïfs politiquement trompés par eux et leurs multiples médias, ne subsiste plus que la mort, les ruines, la misère et le chaos.

Au nom de quoi les Occidentaux sont-ils intervenus militairement en Irak, en Lybie, en Syrie et dans d’autres pays d’Afrique et dont on connait les résultats ? Au nom de la démocratie, affirment-ils. Il est clair que ce prétexte n’est qu’un alibi qui ne trompera pas éternellement ceux qui pleurent aujourd’hui.

Pleurons, pleurons les morts et les blessés des attentats de Paris, soyons solidaires, compatissons à la douleur de leurs proches. Sans toutefois fermer les yeux sur les responsabilités des uns et des autres de ces Etats agresseurs et de tous les coupables !

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Malik Antar

15.11.15