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Discours de George Mavrikos, Secrétaire général de la Fédération Syndicale Mondiale (FSM)
lundi 19 octobre 2009, par
Les gouvernements capitalistes ont déclenché une offensive générale contre les conquêtes sociales des travailleurs
Les capitalistes et les gouvernements capitalistes se servent de la crise économique pour annuler les droits des couches populaires. Comme solution à la crise économique et financière, ils encouragent le renforcement des monopoles et des banques avec de l’argent gouvernemental public, tandis qu’au même moment, ils réduisent les salaires et les pensions, ils augmentent le taux de chômage, ils augmentent la pauvreté. Ils ferment la voie à un avenir décent pour les jeunes générations. Ils utilisent des outils de base comme les privatisations, les coups à la sécurité sociale, le travail au noir et l’exploitation des migrants.
La montée des partis racistes et néo-fascistes dans les dernières élections pour le Parlement européen est une forte cloche que personne ne devrait ignorer.
Un autre exemple est ce qui s’est passé la semaine dernière au Pérou, où le gouvernement a tué 240 autochtones en Amazonie. Le cas est typique et montre ce que beaucoup de gens disent quand on parle de développement vert. Pour expulser les agriculteurs autochtones de leurs terres et les exploiter par des monopoles.
C’est le monde capitaliste moderne : les profits pour quelques-uns et la pauvreté pour les peuples.
La Fédération Syndicale Mondiale a entrepris plusieurs initiatives pour l’action syndicale contre les conséquences de la crise économique. Nous avons organisé une conférence syndicale internationale au Portugal, une conférence au Népal, au Bélarusse, à Cuba, au Nigéria, etc.
Nos propositions centrales sont les suivantes :
• Réduction drastique des dépenses militaires ;
• Augmentation des dépenses sociales sur la base des besoins sociaux courants ;
• Soutien du niveau de vie des travailleurs
• Arrêt de la privatisation
• Soutien aux travailleurs indépendants et aux agriculteurs.
Nous appelons tous les travailleurs et tous les syndicats à travers le monde à lutter ensemble pour atteindre ces objectifs qui sont à la fois réalistes et nécessaires.
Les troupes étrangères doivent se retirer des pays arabes
Depuis des années maintenant, le peuple de Palestine subit des attaques et des menaces des gouvernements d’Israël. Et avec la Palestine, le Liban, le Golan syrien, le peuple de l’Iraq, le Soudan, l’Iran, sont également des cibles d’Israël.
Nous avons tous une bonne raison de nous demander : jusqu’où ira cette agression ? Pour combien d’autres années l’armée d’Israël continue à tuer les enfants et les femmes ? Jusqu’à quand Israël refusera la création d’un Etat palestinien indépendant ?
La FSM depuis sa fondation jusqu’à aujourd’hui, est du côté du peuple palestinien et, parallèlement, avec les Arabes. Pas avec des mots mais avec de l’action. Et aujourd’hui, nous disons que les peuples peuvent vivre en paix. Tous les peuples doivent vivre en paix. Une condition de base pour cela est le retrait immédiat de toutes les troupes étrangères de tous les territoires arabes, pour mettre fin ? l’occupation.
L’OIT doit appliquer les principes de la représentation égale, proportionnelle, démocratique et transparente
Ces trois dernières années, ici, de ce podium, nous avons appuyé et nous appuyons fermement que l’OIT doit mettre en œuvre à la fois à ses fonctions et ses organes les principes de l’ONU, le principe de l’égalité, de la représentation proportionnelle, de la démocratie et de la transparence. L’absence de ces caractéristiques fait mal tout d’abord à l’OIT elle-même.
Nos demandes sont équitables et réalistes.
Ils ont besoin de nous répondre après tout : est-il juste au Conseil d’Administration du BIT qu’un syndicat de 20.000 membres participe en tant que membre titulaire et que l’ACFTU avec 200 millions membres ne puisse pas être titulaire ? Est-il réaliste qu’un syndicat de 70.000 membres soit parmi les membres titulaires et que la FSM, avec 70 millions membres soit exclu ? Nous attendons une réponse. Une réponse sérieuse.
Nous ne cesserons pas tant qu’une solution juste et mutuellement acceptable n’est pas donnée. Ce serait en faveur des travailleurs, ce serait en faveur du mouvement syndical international et de l’OIT."
Les intertitres sont d’Alger républicain.