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Venezuela : Cuba dénonce les ingérences du Secrétaire Général de l’organisation des États d’Amerique au Venezuela
mardi 7 juin 2016
La République sœur bolivarienne du Venezuela a livré une dure et victorieuse bataille diplomatique durant la Session extraordinaire du Conseil permanent de l’Organisation des États américains (OEA) qui a eu lieu le mercredi 1er juin, pour s’opposer au plan interventionniste de l’impérialisme et des oligarchies.
Elle a également fait valoir le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des États et le droit de ces derniers à choisir, sans ingérence extérieure, leur système politique, économique et social, consacré par la Proclamation de l’Amérique latine et la Caraïbe comme Zone de paix, signée par les chefs d’État et de gouvernement lors du Sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et de la Caraïbe, qui s’est tenu à la Havane en janvier 2014.
Il est surprenant de constater la façon hystérique, maladroite et contraire à l’éthique avec laquelle le Secrétaire général de l’OEA s’obstine à servir des intérêts obscurs.
M. Almagro s’est efforcé aujourd’hui d’appliquer la Charte démocratique interaméricaine, notamment son article 20, soi-disant destiné à lutter contre les ruptures ou des altérations graves de l’ordre constitutionnel, ce qui n’a été invoqué ni lors du coup d’État militaire de 2002 contre le président Hugo Chavez, ni pour condamner les coups ou tentatives de coup d’État, qui tout au long de ces quinze dernières années ont secoué la région, hormis à une occasion en 2009, où les États-Unis et certaines forces de droite opposèrent une forte résistance.
Pour ce faire, sans mandat des États membres, en s’attribuant des prérogatives qu’il ne détient pas, avec l’aide d’éléments de l’opposition putschiste vénézuélienne et d’autres personnages réactionnaires de réputation douteuse, il a écrit un rapport diffamatoire et interventionniste, qu’il a rendu public, en violation des procédures.
Tout semblait joué pour une promenade triomphale, mais le Secrétaire général, les bureaucrates de l’OEA et leurs abominables mentors ont oublié qu’ils ne vivent plus en 1962, lorsque, avec une complicité honteuse, Cuba socialiste fut jugée et condamnée.
Le ton des débats, les fortes dénonciations de l’attitude indécente du Secrétaire général, les positions fermes des pays frères de l’ALBA-TCP, les arguments sereins de ceux qui ont choisi le dialogue, le respect entre les nations et la paix comme règles de leur diplomatie, et la résistance mesurée, mais claire, de la Caraïbe à l’appel perfide contre le Venezuela, ont fait toute la différence.
[(Le ministère des Relations extérieures considère que ce qui vient de se passer aujourd’hui à Washington est une preuve supplémentaire que Notre Amérique a changé, même si l’OEA demeure un instrument irréformable de la domination des États-Unis sur les peuples d’Amérique latine et de la Caraïbe, et rappelle les paroles du président Raul Castro Ruz en décembre 2008, répétées lors du récent 7e Congrès du Parti communiste de Cuba, lorsque, paraphrasant José Martí, il a déclaré qu’ « avant que Cuba ne revienne au sein de l’OEA, la mer du Nord s’unira à la mer du Sud et un serpent naîtra d’un œuf d’aigle ».)]
Nous renouvelons une fois de plus à la Révolution bolivarienne et chaviste, solidaire et généreuse, au président Nicolas Maduro Moros, à l’union civique et militaire et à son peuple courageux le plein soutien du peuple et du gouvernement révolutionnaire cubains et notre confiance inébranlable dans le triomphe de leur juste cause.
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Ministère des Relations extérieures (MINREX)
La Havane, le 2 juin 2016
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